Non, l’art n’est pas un actif financier !
Vincent Boisseau • 6 octobre 2016
Sous diverses formes et avec des justifications économiques et financières parfois savantes, l’affirmation que l’art est devenu un actif financier comme les autres apparaît régulièrement dans la presse spécialisée et les forums d’investisseurs.
Nous pensons pour notre part que cette affirmation est fausse, ce qui n’est pas trop grave, mais aussi pernicieuse, voire dangereuse, ce qui l’est beaucoup plus.
Rappelons qu’un actif financier est avant tout un titre ou un contrat, généralement négociable sur un marché financier, procurant à son détenteur des revenus financiers et, éventuellement, lui permettant un gain financier lors de sa cession sur ce marché. Les revenus peuvent être plus ou moins certains, le gain financier (ou la perte) lors de la cession est aléatoire ; le risque attaché à la détention de cet actif financier vient en contrepartie des gains escomptés.
Une œuvre d’art n’est ni un titre, ni un contrat, heureusement !
Sa négociabilité sur un marché financier est extrêmement faible. Les revenus financiers attachés à sa détention sont inexistants, dans la plupart des cas.
Enfin, le gain financier lors de sa cession est hautement aléatoire et cet aléa ne peut être mesuré ou évalué, de quelque manière que ce soit (par référence au passé, à des comparables, par la modélisation etc.).
Poursuivons.
Le marché de l’art ne ressemble en rien à un marché financier :
les actifs échangés n’ont aucun élément de standardisation, voire de comparaison (on devrait parler des ‘‘micro-marchés’’ de l’art),
le nombre des acteurs est ridiculement faible,
les asymétries d’information sont gigantesques,
le mécanisme de formation des prix ne respecte aucun des critères habituels utilisés pour en évaluer la qualité et l’efficacité :
aucune relation décelable entre le prix affiché, l’espérance de rendement, le risque,
aucun mécanisme de découverte des prix et de diffusion de cette information (fourchettes de cotation, teneurs de marché, carnets d’ordres),
aucune force de rappel à d’éventuels ‘‘excès’’ du marché : il n’existe pas de vendeurs ‘‘naturels’’ de l’actif face à une forte pression acheteuse, l’offre est inélastique au prix (quoique, pour certains artistes contemporains …) ; des prix bas ne génèrent guère plus de demande, tout au plus une grande morosité chez les acteurs,
aucune possibilité de vente à découvert et de couverture à terme.
Tout cela ne porterait pas trop à conséquence si, régulièrement, le thème de l’art comme actif financier ‘‘comme les autres’’ mais plus recherché, hautement rentable et tellement plus chic n’était pas proposé, sous diverses formes, aux investisseurs particuliers.
La transformation d’un actif physique en un actif financier est une opération délicate, presqu’un art !
Elle n’est bien sûr jamais totale : les caractéristiques de l’actif physique ‘‘sous-jacent’’ restent très présentes dans tous les contrats à terme sur matières premières, énergie, métaux précieux etc. qui existent depuis des dizaines d’années. Mais les éléments décrits ci-dessus s’appliquent à ces actifs et à ces marchés, plus ou moins bien.
Comme la transformation du plomb en or, la transformation d’une œuvre d’art en un actif financier nous semble plutôt relever de l’alchimie, quand ce n’est pas de l’escroquerie.
Photo d’ill. : Ryan Foerster (Canada, b. 1983), Hurricane, an »alchemic gesture » (2006-2012)
Nous pensons pour notre part que cette affirmation est fausse, ce qui n’est pas trop grave, mais aussi pernicieuse, voire dangereuse, ce qui l’est beaucoup plus.
Rappelons qu’un actif financier est avant tout un titre ou un contrat, généralement négociable sur un marché financier, procurant à son détenteur des revenus financiers et, éventuellement, lui permettant un gain financier lors de sa cession sur ce marché. Les revenus peuvent être plus ou moins certains, le gain financier (ou la perte) lors de la cession est aléatoire ; le risque attaché à la détention de cet actif financier vient en contrepartie des gains escomptés.
Une œuvre d’art n’est ni un titre, ni un contrat, heureusement !
Sa négociabilité sur un marché financier est extrêmement faible. Les revenus financiers attachés à sa détention sont inexistants, dans la plupart des cas.
Enfin, le gain financier lors de sa cession est hautement aléatoire et cet aléa ne peut être mesuré ou évalué, de quelque manière que ce soit (par référence au passé, à des comparables, par la modélisation etc.).
Poursuivons.
Le marché de l’art ne ressemble en rien à un marché financier :
les actifs échangés n’ont aucun élément de standardisation, voire de comparaison (on devrait parler des ‘‘micro-marchés’’ de l’art),
le nombre des acteurs est ridiculement faible,
les asymétries d’information sont gigantesques,
le mécanisme de formation des prix ne respecte aucun des critères habituels utilisés pour en évaluer la qualité et l’efficacité :
aucune relation décelable entre le prix affiché, l’espérance de rendement, le risque,
aucun mécanisme de découverte des prix et de diffusion de cette information (fourchettes de cotation, teneurs de marché, carnets d’ordres),
aucune force de rappel à d’éventuels ‘‘excès’’ du marché : il n’existe pas de vendeurs ‘‘naturels’’ de l’actif face à une forte pression acheteuse, l’offre est inélastique au prix (quoique, pour certains artistes contemporains …) ; des prix bas ne génèrent guère plus de demande, tout au plus une grande morosité chez les acteurs,
aucune possibilité de vente à découvert et de couverture à terme.
Tout cela ne porterait pas trop à conséquence si, régulièrement, le thème de l’art comme actif financier ‘‘comme les autres’’ mais plus recherché, hautement rentable et tellement plus chic n’était pas proposé, sous diverses formes, aux investisseurs particuliers.
La transformation d’un actif physique en un actif financier est une opération délicate, presqu’un art !
Elle n’est bien sûr jamais totale : les caractéristiques de l’actif physique ‘‘sous-jacent’’ restent très présentes dans tous les contrats à terme sur matières premières, énergie, métaux précieux etc. qui existent depuis des dizaines d’années. Mais les éléments décrits ci-dessus s’appliquent à ces actifs et à ces marchés, plus ou moins bien.
Comme la transformation du plomb en or, la transformation d’une œuvre d’art en un actif financier nous semble plutôt relever de l’alchimie, quand ce n’est pas de l’escroquerie.
Photo d’ill. : Ryan Foerster (Canada, b. 1983), Hurricane, an »alchemic gesture » (2006-2012)

Depuis le jeudi 27 février, l'outil O2S d'HARVEST est bloqué suite à une cyberattaque. L'information est officielle depuis le vendredi 28 février. A ce jour , lundi 3 mars, l'outil n'est pas rétabli. A ce jour, aucun élément n'indique qu'il y a eu fuite de données. CONSTATS & ANALYSES Suite à la cyberattaque d’HARVEST, il y a des obligations CNIL à faire en tant que vous Responsable des Traitements et HARVEST sous-traitant. D'autant qu'O2S contient une quantité astronomique de Données à Caractère Personnel sur les clients : adresse, mail, téléphone, RIB, patrimoine, CNI, peut-être données médicales...bref, c'est énorme. Donc il y a effectivement des choses à faire. Voici le lien vers la CNIL qui traite des violations de données personnelles : https://www.cnil.fr/fr/notifier-une-violation-de-donnees-personnelles En effet notre analyse est: qu’il y a eu une violation de données du fait d’un cas cité : perte de disponibilité , d’intégrité ou de confidentialité de données personnelles, de manière accidentelle ou illicite) En revanche on ne sait pas encore s’il y a eu fuite de données, LE DISPOSITIF d'HARVEST Voici les informations reçues par un CGP, en juillet 2024, sur le dispositif HARVEST : plutôt sérieux. "Sécurité physique : Les serveurs sont hébergés dans un Datacenter Interxion dans l’UE. Le Datacenter a de nombreuses certifications : ISO 14001:2004, ISO 27001 & ISO 22301, ISO 50001:2011, OHSAS 18001, ITIL V3 ,PCI-DSS, HDS (Hébergeur Données Santé). Les infrastructures sont monitorées 24h/24 et 7h/7. Les baies hébergeant les systèmes sont fermées à clé, seul le personnel habilité a accès aux baies : Notre sous-traitant (Waycom) pour la mise à disposition et la supervision des infrastructures d’hébergement travaillant pour le compte d’Harvest (hors baies privées dédiées dont l’accès est géré uniquement par Harvest) Les membres habilités de la DSI Harvest. Les grappes de disques ainsi que les alimentations sont redondées (ainsi que tous les éléments critiques physiques du Datacenter : réseaux internet, réseaux électriques, etc…). Sécurité logique : Les données de production sont accessibles uniquement par un nombre de personnes restreint, défini en accord avec le comité des risques d’Harvest. En aucun cas nos sous-traitants ont accès aux données applicatives. L’accès est basé sur une authentification : compte / mot de passe. Les droits et habilitations sont donnés selon le profil de l’utilisateur. Les flux sont chiffrés (HTTPS). Les données des applications répliquées en continue sur un serveur de secours local et sauvegardées sur un serveur de sauvegarde distant. Les opérations effectuées sur les serveurs sont journalisées. Les serveurs sont mis à jour régulièrement et possèdent un antivirus à jour. Des tests de vulnérabilité sont effectués périodiquement et donnent lieu, si nécessaire, à des plans de remédiation. Réglementaire : Dans le cadre de la réglementation européenne RGPD, un registre des traitements a été créé, il est maintenu par le DPO (Data Protection Officer) d’Harvest. Plan de continuité (PUPA), dans ce cadre Harvest : Dispose d’une procédure de gestion et d’escalade des incidents. A mis en place un comité des risques et est accompagné par un cabinet d’audit externe Activation de la cellule de crise en cas de problème majeurRéalise des évolutions régulières sur l’infrastructure matérielle et logicielle de ses environnements pour améliorer en permanence les performances et la sécurité " QUE FAUT IL FAIRE en interne ? La violation de données et la cyberattaque ne concernent pas VOS systèmes mais ceux d'un sous-traitant. Donc pas de panique. Quand on lit les instructions CNIL, dans cette configuration, il faut documenter la violation de données en interne. QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de la CNIL? Là l'instruction est claire : il faut notifier l’incident à la CNIL dans les 72 heures (donc aujourd'hui pour ceux qui ne l'ont pas faite). Pour ce faire, la CNIL vous accompagne : compléter le document préparatoire (aide au remplissage) : https://www.cnil.fr/sites/cnil/files/2023-07/trame_des_notifications_de_violations_de_donnees_0.odt puis faite la notification en ligne : https://notifications.cnil.fr/notifications/ QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de vos clients ? Ne faites rien pour le moment ! Il faut prévenir les clients si la fuite de données est avérée. En effet, la CNIL précise : en cas de doute sur l’incidence de la fuite de données personnelles concernant la vie privée des personnes concernées (c’est le cas à ce jour car nous ne savons pas s’il y a eu fuite ou non de données), notifiez à la CNIL qui vous indiquera s’il est nécessaire d’informer les personnes. Voilà Croisons les doigts pour que vous puissiez rapidement travailler et que les données des clients ne fuitent pas.!