Le cru 2018 des FCPI et des FIP : la fragilité d’un modèle ?
Jean MArc Fourré • 18 avril 2019
Comme chaque année, France Invest et l’AFG publient les résultats de l’enquête annuelle sur les levées de capitaux par les FCPI et les FIP. Après des années de hausse constante, 2018 révèle-t-elle … la fragilité du modèle ?
Une très forte baisse de la collecte en 2018
44 fonds ont levé en 2018 (68 en 2017, et 123 en 2011) pour une collecte de 355 M EUR (1 084 M en 2017 !) : 67 % de baisse en un an, après une année 2017 qui rattrapait enfin les niveaux de collecte observés en 2008, le ‘‘pic’’ historique des collectes récentes.
Tendance identique pour le nombre de souscripteurs (57 000 contre 137 000 en 2017) et le montant moyen des fonds : 5.9 M EUR pour les FIP, 11M EUR pour les FCPI tandis que les montants moyens par souscripteur diminuent également (6 400 et 6100 euros respectivement).
Des répartitions sectorielles et géographiques inchangées
Comme les autres années, les levées de fonds se répartissent en parts assez proches entre FCPI (59 %) et FIP (41 %), l’écart se creusant tout de même un peu.
Peu de changement également du côté de l’actif avec prédominance des secteurs de l’informatique / numérique, des biotechs / médical, l’énergie … Le secteur des ‘‘Télécoms et communication’’ perd un peu de terrain. Les régions cibles sont connues : Ile de France, Auvergne-Rhône-Alpes, Centre, Bourgogne Franche Comté, PACA ….
Les raisons du recul …
Les raisons de ce que nous appellerions volontiers un désastre, en d’autres circonstances, sont connues. L’effet de base joue dans la construction même des tendances entre 2017 et 2018, l’année 2017 ayant été une (très) belle année de collecte, favorisée par des effets d’aubaine sur la fiscalité du patrimoine (mise en place de l’IFI et d’une possibilité temporaire de défiscalisation). Et la mise en place de la retenue à la source en 2019 a pu jouer le rôle de retardateur dans la réalisation d’investissement par les particuliers. Notons aussi la suppression du dispositif fiscal ISF-PME, tous événements dits ‘‘exceptionnels’’ …
Mais peut-on être optimiste pour l’année en cours, et la suite ?
Pas de quoi être optimiste …
Nous ne le sommes pas trop, et pour plusieurs raisons … Tout d’abord, l’instabilité fiscale, cause majeure de la situation actuelle, peut perdurer encore en 2019. Par ailleurs, les flux perdus ne se rattrapent jamais, tandis que les investissements ‘‘à risque’’ doivent être encouragés chaque année, millésime après millésime. Les FIP et FCPI sont des produits de campagne bien installés maintenant. Mais il faut tout de même les ‘‘vendre’’ chaque année à des investisseurs particuliers peu enclins, culturellement, à la prise de risque (dans le domaine du capital investissement au moins). Tout un effort considérable de pédagogie et d’information des réseaux de prescripteurs, qu’une annonce maladroite ou intempestive peut réduire à néant.
Et tout cela alors que les besoins en capitaux propres des entreprises françaises, PME et ETI, restent considérables, et que le ‘‘fléchage’’ ou ‘‘l’orientation’’ volontariste de l’épargne vers l’investissement productif et l’innovation sont les mantras du discours officiel sur l’épargne et la croissance. Bizarre.
Pour en savoir plus :
Levées de capitaux par les FCPI et les FIP en 2018.
https://www.afg.asso.fr/fip_fcpi_2018/
Photo d’illustration : Edmond Couchot et Michel Bret, ‘‘Les pissenlits (1990-2017)’’, Installation interactive en temps réel. Grand Palais, Paris.
Une très forte baisse de la collecte en 2018
44 fonds ont levé en 2018 (68 en 2017, et 123 en 2011) pour une collecte de 355 M EUR (1 084 M en 2017 !) : 67 % de baisse en un an, après une année 2017 qui rattrapait enfin les niveaux de collecte observés en 2008, le ‘‘pic’’ historique des collectes récentes.
Tendance identique pour le nombre de souscripteurs (57 000 contre 137 000 en 2017) et le montant moyen des fonds : 5.9 M EUR pour les FIP, 11M EUR pour les FCPI tandis que les montants moyens par souscripteur diminuent également (6 400 et 6100 euros respectivement).
Des répartitions sectorielles et géographiques inchangées
Comme les autres années, les levées de fonds se répartissent en parts assez proches entre FCPI (59 %) et FIP (41 %), l’écart se creusant tout de même un peu.
Peu de changement également du côté de l’actif avec prédominance des secteurs de l’informatique / numérique, des biotechs / médical, l’énergie … Le secteur des ‘‘Télécoms et communication’’ perd un peu de terrain. Les régions cibles sont connues : Ile de France, Auvergne-Rhône-Alpes, Centre, Bourgogne Franche Comté, PACA ….
Les raisons du recul …
Les raisons de ce que nous appellerions volontiers un désastre, en d’autres circonstances, sont connues. L’effet de base joue dans la construction même des tendances entre 2017 et 2018, l’année 2017 ayant été une (très) belle année de collecte, favorisée par des effets d’aubaine sur la fiscalité du patrimoine (mise en place de l’IFI et d’une possibilité temporaire de défiscalisation). Et la mise en place de la retenue à la source en 2019 a pu jouer le rôle de retardateur dans la réalisation d’investissement par les particuliers. Notons aussi la suppression du dispositif fiscal ISF-PME, tous événements dits ‘‘exceptionnels’’ …
Mais peut-on être optimiste pour l’année en cours, et la suite ?
Pas de quoi être optimiste …
Nous ne le sommes pas trop, et pour plusieurs raisons … Tout d’abord, l’instabilité fiscale, cause majeure de la situation actuelle, peut perdurer encore en 2019. Par ailleurs, les flux perdus ne se rattrapent jamais, tandis que les investissements ‘‘à risque’’ doivent être encouragés chaque année, millésime après millésime. Les FIP et FCPI sont des produits de campagne bien installés maintenant. Mais il faut tout de même les ‘‘vendre’’ chaque année à des investisseurs particuliers peu enclins, culturellement, à la prise de risque (dans le domaine du capital investissement au moins). Tout un effort considérable de pédagogie et d’information des réseaux de prescripteurs, qu’une annonce maladroite ou intempestive peut réduire à néant.
Et tout cela alors que les besoins en capitaux propres des entreprises françaises, PME et ETI, restent considérables, et que le ‘‘fléchage’’ ou ‘‘l’orientation’’ volontariste de l’épargne vers l’investissement productif et l’innovation sont les mantras du discours officiel sur l’épargne et la croissance. Bizarre.
Pour en savoir plus :
Levées de capitaux par les FCPI et les FIP en 2018.
https://www.afg.asso.fr/fip_fcpi_2018/
Photo d’illustration : Edmond Couchot et Michel Bret, ‘‘Les pissenlits (1990-2017)’’, Installation interactive en temps réel. Grand Palais, Paris.

Depuis le jeudi 27 février, l'outil O2S d'HARVEST est bloqué suite à une cyberattaque. L'information est officielle depuis le vendredi 28 février. A ce jour , lundi 3 mars, l'outil n'est pas rétabli. A ce jour, aucun élément n'indique qu'il y a eu fuite de données. CONSTATS & ANALYSES Suite à la cyberattaque d’HARVEST, il y a des obligations CNIL à faire en tant que vous Responsable des Traitements et HARVEST sous-traitant. D'autant qu'O2S contient une quantité astronomique de Données à Caractère Personnel sur les clients : adresse, mail, téléphone, RIB, patrimoine, CNI, peut-être données médicales...bref, c'est énorme. Donc il y a effectivement des choses à faire. Voici le lien vers la CNIL qui traite des violations de données personnelles : https://www.cnil.fr/fr/notifier-une-violation-de-donnees-personnelles En effet notre analyse est: qu’il y a eu une violation de données du fait d’un cas cité : perte de disponibilité , d’intégrité ou de confidentialité de données personnelles, de manière accidentelle ou illicite) En revanche on ne sait pas encore s’il y a eu fuite de données, LE DISPOSITIF d'HARVEST Voici les informations reçues par un CGP, en juillet 2024, sur le dispositif HARVEST : plutôt sérieux. "Sécurité physique : Les serveurs sont hébergés dans un Datacenter Interxion dans l’UE. Le Datacenter a de nombreuses certifications : ISO 14001:2004, ISO 27001 & ISO 22301, ISO 50001:2011, OHSAS 18001, ITIL V3 ,PCI-DSS, HDS (Hébergeur Données Santé). Les infrastructures sont monitorées 24h/24 et 7h/7. Les baies hébergeant les systèmes sont fermées à clé, seul le personnel habilité a accès aux baies : Notre sous-traitant (Waycom) pour la mise à disposition et la supervision des infrastructures d’hébergement travaillant pour le compte d’Harvest (hors baies privées dédiées dont l’accès est géré uniquement par Harvest) Les membres habilités de la DSI Harvest. Les grappes de disques ainsi que les alimentations sont redondées (ainsi que tous les éléments critiques physiques du Datacenter : réseaux internet, réseaux électriques, etc…). Sécurité logique : Les données de production sont accessibles uniquement par un nombre de personnes restreint, défini en accord avec le comité des risques d’Harvest. En aucun cas nos sous-traitants ont accès aux données applicatives. L’accès est basé sur une authentification : compte / mot de passe. Les droits et habilitations sont donnés selon le profil de l’utilisateur. Les flux sont chiffrés (HTTPS). Les données des applications répliquées en continue sur un serveur de secours local et sauvegardées sur un serveur de sauvegarde distant. Les opérations effectuées sur les serveurs sont journalisées. Les serveurs sont mis à jour régulièrement et possèdent un antivirus à jour. Des tests de vulnérabilité sont effectués périodiquement et donnent lieu, si nécessaire, à des plans de remédiation. Réglementaire : Dans le cadre de la réglementation européenne RGPD, un registre des traitements a été créé, il est maintenu par le DPO (Data Protection Officer) d’Harvest. Plan de continuité (PUPA), dans ce cadre Harvest : Dispose d’une procédure de gestion et d’escalade des incidents. A mis en place un comité des risques et est accompagné par un cabinet d’audit externe Activation de la cellule de crise en cas de problème majeurRéalise des évolutions régulières sur l’infrastructure matérielle et logicielle de ses environnements pour améliorer en permanence les performances et la sécurité " QUE FAUT IL FAIRE en interne ? La violation de données et la cyberattaque ne concernent pas VOS systèmes mais ceux d'un sous-traitant. Donc pas de panique. Quand on lit les instructions CNIL, dans cette configuration, il faut documenter la violation de données en interne. QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de la CNIL? Là l'instruction est claire : il faut notifier l’incident à la CNIL dans les 72 heures (donc aujourd'hui pour ceux qui ne l'ont pas faite). Pour ce faire, la CNIL vous accompagne : compléter le document préparatoire (aide au remplissage) : https://www.cnil.fr/sites/cnil/files/2023-07/trame_des_notifications_de_violations_de_donnees_0.odt puis faite la notification en ligne : https://notifications.cnil.fr/notifications/ QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de vos clients ? Ne faites rien pour le moment ! Il faut prévenir les clients si la fuite de données est avérée. En effet, la CNIL précise : en cas de doute sur l’incidence de la fuite de données personnelles concernant la vie privée des personnes concernées (c’est le cas à ce jour car nous ne savons pas s’il y a eu fuite ou non de données), notifiez à la CNIL qui vous indiquera s’il est nécessaire d’informer les personnes. Voilà Croisons les doigts pour que vous puissiez rapidement travailler et que les données des clients ne fuitent pas.!