GFI – Groupements Forestiers d’Investissement (Suite et fin)
Jean-Marc Fourré • 10 octobre 2019
Suite et fin de notre triptyque consacré aux GFI – Groupements Forestiers d’Investissement nous abordons dans ce dernier blog la commercialisation des GFI et l’information aux investisseurs.
Groupement Forestier d’Investissement : une sanction, quelques rappels
Et :
Groupements Forestiers d’Investissement – suite
L’information ex ante aux investisseurs
L’AMF rappelle les éléments habituels, mais clés, de l’information ex ante aux investisseurs :
La présentation équilibrée des avantages potentiels (perspectives de rendement, de plus-value, avantages fiscaux …), mais aussi des inconvénients (risques – et en premier lieu le risque de perte en capital, limites, contreparties défavorables …) du GFI, avec une mention particulière pour la mention que ‘‘le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque client’’,
La clarté de l’exposé des garanties éventuelles du GFI, et l’absence de confusion entre les éventuelles garanties bancaires, de paiement, du capital investi etc.
La clarté de l’exposé quant aux rôles des parties prenantes au GFI :
La société de gestion
L’évaluateur indépendant
L’auditeur comptable et le Commissaire aux comptes
La clarté dans l’exposé des coûts et des frais (cf. les obligations réglementaires MIF 2 sur ce sujet).
Dans ce contexte, le processus d’adéquation du GFI à la situation de l’investisseur prend évidemment tout son sens.
L’information ex post : DOC 2019-04
Concernant l’information ex post, la récente, et ô combien précieuse Instruction AMF DOC 2019-04 apporte toutes les précisions nécessaires, pour les GFI comme pour leurs cousines les sociétés d’épargne forestière (SEF).
Toutefois, tant le document AMF relatif à la sanction que DOC 2019-04 sont peu diserts sur la présentation fine des risques spécifiques au GFI.
L’évaluation des plaquettes commerciales
Notre expérience de la revue et du contrôle des plaquettes commerciales de GFI nous conduit à une évaluation mitigée. En effet :
Les documents présentent bien, le plus souvent, les caractéristiques générales du GFI, en insistant sur le caractère acyclique, ‘‘de diversification’’, pérenne et, globalement peu risqué (nous préférerions : peu volatil) du GFI d’une part et,
D’autre part, l’illiquidité des actifs sous-jacents, la nécessité d’une détention de (très) long terme, les particularités fiscales à prendre en compte …
En revanche, l’information plus technique sur le fonctionnement du GFI, les contraintes de l’exploitation d’une forêt, la valorisation complexe des actifs, la décomposition des frais supportés directement ou indirectement par l’investisseur sont, comme souvent, traités plus succinctement.
Note sur le dérèglement climatique
Le dérèglement climatique pèse déjà et va probablement affecter plus encore à l’avenir l’exploitation des massifs forestiers en Europe ‘‘tempérée’’. Sans visibilité aucune sur son impact sur le rendement de ce type d’actif, a fortiori sur les évolutions de sa valeur, il nous semble utile d’intégrer cette incertitude dans les facteurs de risque du GFI, s’agissant d’un investissement de très long terme.
Le pas n’est pas encore franchi, pour les GFI de même que pour d’autres classes d’actifs, tels les GFV par exemple. Le premier intervenant qui s’y risquera sera courageux, mais lucide.
Pour information : l’Instruction AMF DOC 2019-04 sur les SCPI, SEF et GFI
AMF – DOC 2019-04 : SCPI, SEF et GFI
Ill. : « La forêt, sens dessus-dessous« . Coll. part. (2019)
Groupement Forestier d’Investissement : une sanction, quelques rappels
Et :
Groupements Forestiers d’Investissement – suite
L’information ex ante aux investisseurs
L’AMF rappelle les éléments habituels, mais clés, de l’information ex ante aux investisseurs :
La présentation équilibrée des avantages potentiels (perspectives de rendement, de plus-value, avantages fiscaux …), mais aussi des inconvénients (risques – et en premier lieu le risque de perte en capital, limites, contreparties défavorables …) du GFI, avec une mention particulière pour la mention que ‘‘le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque client’’,
La clarté de l’exposé des garanties éventuelles du GFI, et l’absence de confusion entre les éventuelles garanties bancaires, de paiement, du capital investi etc.
La clarté de l’exposé quant aux rôles des parties prenantes au GFI :
La société de gestion
L’évaluateur indépendant
L’auditeur comptable et le Commissaire aux comptes
La clarté dans l’exposé des coûts et des frais (cf. les obligations réglementaires MIF 2 sur ce sujet).
Dans ce contexte, le processus d’adéquation du GFI à la situation de l’investisseur prend évidemment tout son sens.
L’information ex post : DOC 2019-04
Concernant l’information ex post, la récente, et ô combien précieuse Instruction AMF DOC 2019-04 apporte toutes les précisions nécessaires, pour les GFI comme pour leurs cousines les sociétés d’épargne forestière (SEF).
Toutefois, tant le document AMF relatif à la sanction que DOC 2019-04 sont peu diserts sur la présentation fine des risques spécifiques au GFI.
L’évaluation des plaquettes commerciales
Notre expérience de la revue et du contrôle des plaquettes commerciales de GFI nous conduit à une évaluation mitigée. En effet :
Les documents présentent bien, le plus souvent, les caractéristiques générales du GFI, en insistant sur le caractère acyclique, ‘‘de diversification’’, pérenne et, globalement peu risqué (nous préférerions : peu volatil) du GFI d’une part et,
D’autre part, l’illiquidité des actifs sous-jacents, la nécessité d’une détention de (très) long terme, les particularités fiscales à prendre en compte …
En revanche, l’information plus technique sur le fonctionnement du GFI, les contraintes de l’exploitation d’une forêt, la valorisation complexe des actifs, la décomposition des frais supportés directement ou indirectement par l’investisseur sont, comme souvent, traités plus succinctement.
Note sur le dérèglement climatique
Le dérèglement climatique pèse déjà et va probablement affecter plus encore à l’avenir l’exploitation des massifs forestiers en Europe ‘‘tempérée’’. Sans visibilité aucune sur son impact sur le rendement de ce type d’actif, a fortiori sur les évolutions de sa valeur, il nous semble utile d’intégrer cette incertitude dans les facteurs de risque du GFI, s’agissant d’un investissement de très long terme.
Le pas n’est pas encore franchi, pour les GFI de même que pour d’autres classes d’actifs, tels les GFV par exemple. Le premier intervenant qui s’y risquera sera courageux, mais lucide.
Pour information : l’Instruction AMF DOC 2019-04 sur les SCPI, SEF et GFI
AMF – DOC 2019-04 : SCPI, SEF et GFI
Ill. : « La forêt, sens dessus-dessous« . Coll. part. (2019)

Depuis le jeudi 27 février, l'outil O2S d'HARVEST est bloqué suite à une cyberattaque. L'information est officielle depuis le vendredi 28 février. A ce jour , lundi 3 mars, l'outil n'est pas rétabli. A ce jour, aucun élément n'indique qu'il y a eu fuite de données. CONSTATS & ANALYSES Suite à la cyberattaque d’HARVEST, il y a des obligations CNIL à faire en tant que vous Responsable des Traitements et HARVEST sous-traitant. D'autant qu'O2S contient une quantité astronomique de Données à Caractère Personnel sur les clients : adresse, mail, téléphone, RIB, patrimoine, CNI, peut-être données médicales...bref, c'est énorme. Donc il y a effectivement des choses à faire. Voici le lien vers la CNIL qui traite des violations de données personnelles : https://www.cnil.fr/fr/notifier-une-violation-de-donnees-personnelles En effet notre analyse est: qu’il y a eu une violation de données du fait d’un cas cité : perte de disponibilité , d’intégrité ou de confidentialité de données personnelles, de manière accidentelle ou illicite) En revanche on ne sait pas encore s’il y a eu fuite de données, LE DISPOSITIF d'HARVEST Voici les informations reçues par un CGP, en juillet 2024, sur le dispositif HARVEST : plutôt sérieux. "Sécurité physique : Les serveurs sont hébergés dans un Datacenter Interxion dans l’UE. Le Datacenter a de nombreuses certifications : ISO 14001:2004, ISO 27001 & ISO 22301, ISO 50001:2011, OHSAS 18001, ITIL V3 ,PCI-DSS, HDS (Hébergeur Données Santé). Les infrastructures sont monitorées 24h/24 et 7h/7. Les baies hébergeant les systèmes sont fermées à clé, seul le personnel habilité a accès aux baies : Notre sous-traitant (Waycom) pour la mise à disposition et la supervision des infrastructures d’hébergement travaillant pour le compte d’Harvest (hors baies privées dédiées dont l’accès est géré uniquement par Harvest) Les membres habilités de la DSI Harvest. Les grappes de disques ainsi que les alimentations sont redondées (ainsi que tous les éléments critiques physiques du Datacenter : réseaux internet, réseaux électriques, etc…). Sécurité logique : Les données de production sont accessibles uniquement par un nombre de personnes restreint, défini en accord avec le comité des risques d’Harvest. En aucun cas nos sous-traitants ont accès aux données applicatives. L’accès est basé sur une authentification : compte / mot de passe. Les droits et habilitations sont donnés selon le profil de l’utilisateur. Les flux sont chiffrés (HTTPS). Les données des applications répliquées en continue sur un serveur de secours local et sauvegardées sur un serveur de sauvegarde distant. Les opérations effectuées sur les serveurs sont journalisées. Les serveurs sont mis à jour régulièrement et possèdent un antivirus à jour. Des tests de vulnérabilité sont effectués périodiquement et donnent lieu, si nécessaire, à des plans de remédiation. Réglementaire : Dans le cadre de la réglementation européenne RGPD, un registre des traitements a été créé, il est maintenu par le DPO (Data Protection Officer) d’Harvest. Plan de continuité (PUPA), dans ce cadre Harvest : Dispose d’une procédure de gestion et d’escalade des incidents. A mis en place un comité des risques et est accompagné par un cabinet d’audit externe Activation de la cellule de crise en cas de problème majeurRéalise des évolutions régulières sur l’infrastructure matérielle et logicielle de ses environnements pour améliorer en permanence les performances et la sécurité " QUE FAUT IL FAIRE en interne ? La violation de données et la cyberattaque ne concernent pas VOS systèmes mais ceux d'un sous-traitant. Donc pas de panique. Quand on lit les instructions CNIL, dans cette configuration, il faut documenter la violation de données en interne. QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de la CNIL? Là l'instruction est claire : il faut notifier l’incident à la CNIL dans les 72 heures (donc aujourd'hui pour ceux qui ne l'ont pas faite). Pour ce faire, la CNIL vous accompagne : compléter le document préparatoire (aide au remplissage) : https://www.cnil.fr/sites/cnil/files/2023-07/trame_des_notifications_de_violations_de_donnees_0.odt puis faite la notification en ligne : https://notifications.cnil.fr/notifications/ QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de vos clients ? Ne faites rien pour le moment ! Il faut prévenir les clients si la fuite de données est avérée. En effet, la CNIL précise : en cas de doute sur l’incidence de la fuite de données personnelles concernant la vie privée des personnes concernées (c’est le cas à ce jour car nous ne savons pas s’il y a eu fuite ou non de données), notifiez à la CNIL qui vous indiquera s’il est nécessaire d’informer les personnes. Voilà Croisons les doigts pour que vous puissiez rapidement travailler et que les données des clients ne fuitent pas.!