Quand la mise à jour des programmes d’activité bat son plein

Jean-Marc Fourré • 18 février 2021

Les sociétés de gestion mettent en ce moment à jour leur programme d’activité, dans le cadre de la mise en œuvre de ROSA.

Les sociétés de gestion mettent en ce moment à jour leur programme d’activité, dans le cadre de la mise en œuvre de ROSA.

 

Voir notre blog du 4 novembre 2020.

 

Rappelons que le programme d’activité au nouveau format ROSA doit être inséré dans le nouvel outil ROSA avant le 11 avril 2021 Ceci laisse finalement peu de temps, si - par hypothèse - le programme d’activité n’a pas été mis à jour régulièrement au fil du temps.

 

Permettons-nous donc quelques conseils pour une mise à jour sereine et un résultat de qualité.

 

Décrire la situation à aujourd’hui

 

Dans le cadre de la mise à jour du programme d’activité, il ne nous semble pas opportun de décrire des travaux en cours (work in progress), des organisations cible, des ‘‘états futurs d’achèvement’’. Si, ce qui est probable au vu des remodelages permanents des organisations, demain sera différent d’aujourd’hui, nous conseillons tout de même de décrire l’aujourd’hui, même s’il n’est pas parfait. Notre avis est que le programme d’activité doit décrire l’existant au 11 avril 2021. Il sera toujours temps de le mettre à jour par la suite, au gré des évolutions significatives de l’organisation et du périmètre de la société de gestion.

 

Toute la vérité, rien que la vérité

 

Dans le même ordre d’idée, inutile d’embellir la réalité. Mieux vaut s’en tenir aux faits. Et si la mise à jour du programme d’activité est l’occasion de percevoir des faiblesses dans le dispositif (souvent plus visibles dans un exercice de rédaction qu’au quotidien), tant mieux. Ce sera l’occasion de planifier des actions de correction.

 

Qui fait quoi, quand, comment …

 

C’est notre mantra lorsqu’il s’agit de rédiger des procédures opérationnelles. Il vaut aussi pour la rédaction d’un dossier d’agrément ou la mise à jour d’un programme d’activité. Inutile à notre sens de réécrire l’histoire, le monde ou un roman … Plutôt décrire le plus simplement possible :

-       Des processus d’investissement, opérationnels et de contrôle

-       Des équipes, des hommes et des femmes

-       Le fonctionnement d’une gouvernance globale

-       L’existence et l’utilisation d’indicateurs clés d’alerte et de traitement des anomalies

-       Des outils et des systèmes

-       Des mécanismes de prise de décision et de reporting spécifiques etc.

 

Ne pas abuser des citations réglementaires

 

Nous voyons souvent des documents internes inutilement alourdis – à notre sens – de longues citations de la réglementation. Outre que les références réglementaires changent régulièrement, nous partons du principe que l’AMF connaît (et ô combien mieux que nous) les références réglementaires applicables à tel ou tel sujet. Mieux vaut se concentrer sur le traitement du point en question.

 

Une approche synthétique et directe

 

Dans le même ordre d’idée, nous privilégions une approche synthétique et directe de la description d’un périmètre d’activités, des instruments financiers utilisés, des modalités de distribution des produits etc.

 

La question de la ‘‘granularité’’

 

La question se pose aussi de la granularité du document à proposer à l’AMF :

 

  • Trop détaillé et je risque l’obsolescence non programmée, avec l’obligation d’une mise à jour du document en permanence par la suite,
  • Trop succinct et je risque d’oublier une activité, un processus, un acteur … ce qui pourrait m’être reproché par la suite en cas de contrôle.

 

Les notes disséminées par l’AMF dans le document modèle aident cependant à trouver un bon équilibre. Celui-ci peut aussi être favorisé par une prise de recul du rédacteur sur le fonctionnement de la société de gestion : écrire et décrire l’essentiel, bien sûr ; compléter par l’important ; s’interroger sur l’accessoire ou l’anecdotique, quitte à l’indiquer ‘‘en passant’’. Nous proposons dans ce cas :

 

  1. L’insertion d’une note de bas de page
  2. La référence à une politique ou une procédure interne, ou à tout document interne de support : organigramme détaillé, schéma de flux, ‘‘Termes de référence’’ … disponible sur demande
  3. La mention simple de l’existant, sans détail superflu.

 

Pour en savoir plus : nous contacter


Crédit photo : https://pixabay.com/fr/photos/rose-fleur-ros%C3%A9e-gouttes-de-ros%C3%A9e-1642970/ Image par AliceKeyStudio de Pixabay




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Depuis le jeudi 27 février, l'outil O2S d'HARVEST est bloqué suite à une cyberattaque. L'information est officielle depuis le vendredi 28 février. A ce jour , lundi 3 mars, l'outil n'est pas rétabli. A ce jour, aucun élément n'indique qu'il y a eu fuite de données. CONSTATS & ANALYSES Suite à la cyberattaque d’HARVEST, il y a des obligations CNIL à faire en tant que vous Responsable des Traitements et HARVEST sous-traitant. D'autant qu'O2S contient une quantité astronomique de Données à Caractère Personnel sur les clients : adresse, mail, téléphone, RIB, patrimoine, CNI, peut-être données médicales...bref, c'est énorme. Donc il y a effectivement des choses à faire. Voici le lien vers la CNIL qui traite des violations de données personnelles : https://www.cnil.fr/fr/notifier-une-violation-de-donnees-personnelles En effet notre analyse est: qu’il y a eu une violation de données du fait d’un cas cité : perte de disponibilité , d’intégrité ou de confidentialité de données personnelles, de manière accidentelle ou illicite) En revanche on ne sait pas encore s’il y a eu fuite de données, LE DISPOSITIF d'HARVEST Voici les informations reçues par un CGP, en juillet 2024, sur le dispositif HARVEST : plutôt sérieux. "Sécurité physique : Les serveurs sont hébergés dans un Datacenter Interxion dans l’UE. Le Datacenter a de nombreuses certifications : ISO 14001:2004, ISO 27001 & ISO 22301, ISO 50001:2011, OHSAS 18001, ITIL V3 ,PCI-DSS, HDS (Hébergeur Données Santé). Les infrastructures sont monitorées 24h/24 et 7h/7. Les baies hébergeant les systèmes sont fermées à clé, seul le personnel habilité a accès aux baies : Notre sous-traitant (Waycom) pour la mise à disposition et la supervision des infrastructures d’hébergement travaillant pour le compte d’Harvest (hors baies privées dédiées dont l’accès est géré uniquement par Harvest) Les membres habilités de la DSI Harvest. Les grappes de disques ainsi que les alimentations sont redondées (ainsi que tous les éléments critiques physiques du Datacenter : réseaux internet, réseaux électriques, etc…). Sécurité logique : Les données de production sont accessibles uniquement par un nombre de personnes restreint, défini en accord avec le comité des risques d’Harvest. En aucun cas nos sous-traitants ont accès aux données applicatives. L’accès est basé sur une authentification : compte / mot de passe. Les droits et habilitations sont donnés selon le profil de l’utilisateur. Les flux sont chiffrés (HTTPS). Les données des applications répliquées en continue sur un serveur de secours local et sauvegardées sur un serveur de sauvegarde distant. Les opérations effectuées sur les serveurs sont journalisées. Les serveurs sont mis à jour régulièrement et possèdent un antivirus à jour. Des tests de vulnérabilité sont effectués périodiquement et donnent lieu, si nécessaire, à des plans de remédiation. Réglementaire : Dans le cadre de la réglementation européenne RGPD, un registre des traitements a été créé, il est maintenu par le DPO (Data Protection Officer) d’Harvest. Plan de continuité (PUPA), dans ce cadre Harvest : Dispose d’une procédure de gestion et d’escalade des incidents. A mis en place un comité des risques et est accompagné par un cabinet d’audit externe Activation de la cellule de crise en cas de problème majeurRéalise des évolutions régulières sur l’infrastructure matérielle et logicielle de ses environnements pour améliorer en permanence les performances et la sécurité " QUE FAUT IL FAIRE en interne ? La violation de données et la cyberattaque ne concernent pas VOS systèmes mais ceux d'un sous-traitant. Donc pas de panique. Quand on lit les instructions CNIL, dans cette configuration, il faut documenter la violation de données en interne. QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de la CNIL? Là l'instruction est claire : il faut notifier l’incident à la CNIL dans les 72 heures (donc aujourd'hui pour ceux qui ne l'ont pas faite). Pour ce faire, la CNIL vous accompagne : compléter le document préparatoire (aide au remplissage) : https://www.cnil.fr/sites/cnil/files/2023-07/trame_des_notifications_de_violations_de_donnees_0.odt puis faite la notification en ligne : https://notifications.cnil.fr/notifications/ QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de vos clients ? Ne faites rien pour le moment ! Il faut prévenir les clients si la fuite de données est avérée. En effet, la CNIL précise : en cas de doute sur l’incidence de la fuite de données personnelles concernant la vie privée des personnes concernées (c’est le cas à ce jour car nous ne savons pas s’il y a eu fuite ou non de données), notifiez à la CNIL qui vous indiquera s’il est nécessaire d’informer les personnes. Voilà Croisons les doigts pour que vous puissiez rapidement travailler et que les données des clients ne fuitent pas.!
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