L’innovation se nourrit aux fonds propres … et manque de carburant.

Jean Marc Fourré • 15 septembre 2015
Un autre article du dernier numéro de la REF sur les ‘‘Mutations de l’industrie financière’’ a attiré notre attention, celui consacré aufinancement en fonds propre de l’innovation en Europe.

Après avoir rappelé, d’une part, l’importance du financement de la recherche et de l’innovation pour la croissance à long terme de l’économie, et d’autre part que le monde ‘‘n’a jamais autant disposé de liquidités’’, l’auteur, praticien des métiers du capital investissement, insiste sur le paradoxe actuel de besoins en fonds propres inassouvis pour les entreprises innovantes. Les moyens ne manquent pas, mais ils alimentent la hausse du prix de certains actifs financiers (actions de grandes capitalisations, obligations d’Etat …) ou réels (immobilier, infrastructures, nous ajoutons : forêts, objets d’art et de collection …). Et les sommes allouées aux entreprises innovantes en Europe sont en très net repli depuis l’éclatement de la crise financière. Aux Etats-Unis, la tendance est la même, mais dans une moindre mesure (et pour des montants quatre fois plus importants tout de même).

L’auteur passe alors en revue l’évolution des contributions des pourvoyeurs traditionnels de capital pour le financement de l’innovation : la bourse, bien sûr, mais l’entrée en bourse et la cotation sur un marché ne sont pas forcément la réponse la plus adéquate pour des entreprises ayant encore beaucoup (ou tout) à prouver. Et par ailleurs, ces marchés restent cycliques. Les banques et les assureurs, via leurs fonds ‘‘maison’’ de venture capital, ont déserté ce segment d’activité compte tenu des nouvelles contraintes prudentielles. Les entreprises elles-mêmes – via le corporate venture – ont un rôle à jouer dans le financement en capital de l’innovation, mais leur contribution actuelle reste marginale. Le crowdfunding est également évoqué par l’auteur, qui salue les avancées récentes de la réglementation française en la matière. Quant à l’incitation à la collecte des FCPI (les Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) par exemple, celle-ci s’essouffle, compte tenu d’un environnement fiscal moins favorable, et aussi de performances globales insuffisamment attractives pour les épargnants, reconnaît l’auteur.

Mieux flécher l’épargne des particuliers vers le financement en fonds propres de l’innovation est donc une priorité absolue, et l’auteur prône une ‘‘thérapie de choc’’ allant au-delà des mesures récentes (création des ELTIF, lancement d’EnterNext, la filiale d’Euronext dédiée au financement et à la promotion des PME-ETI, règlement européen EuVECA – European Ventura Capital Funds etc.). Celles-ci restent trop modestes aux yeux de l’auteur.

Pour en savoir plus : Revue d’Economie Financière, 118, Juin 2015 : ‘‘Les mutations de l’industrie Financière’’ / L’innovation, parent pauvre du déferlement de liquidités mondial.

REF – 118 – Les mutations de l’industrie financière

Crédit Phot. : Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger, Kristallwachstum / Crystal Growth, Paul Scherrer Institute, Villingen (2007).
par Vincent Boisseau 3 mars 2025
Depuis le jeudi 27 février, l'outil O2S d'HARVEST est bloqué suite à une cyberattaque. L'information est officielle depuis le vendredi 28 février. A ce jour , lundi 3 mars, l'outil n'est pas rétabli. A ce jour, aucun élément n'indique qu'il y a eu fuite de données. CONSTATS & ANALYSES Suite à la cyberattaque d’HARVEST, il y a des obligations CNIL à faire en tant que vous Responsable des Traitements et HARVEST sous-traitant. D'autant qu'O2S contient une quantité astronomique de Données à Caractère Personnel sur les clients : adresse, mail, téléphone, RIB, patrimoine, CNI, peut-être données médicales...bref, c'est énorme. Donc il y a effectivement des choses à faire. Voici le lien vers la CNIL qui traite des violations de données personnelles : https://www.cnil.fr/fr/notifier-une-violation-de-donnees-personnelles En effet notre analyse est: qu’il y a eu une violation de données du fait d’un cas cité : perte de disponibilité , d’intégrité ou de confidentialité de données personnelles, de manière accidentelle ou illicite) En revanche on ne sait pas encore s’il y a eu fuite de données, LE DISPOSITIF d'HARVEST Voici les informations reçues par un CGP, en juillet 2024, sur le dispositif HARVEST : plutôt sérieux. "Sécurité physique : Les serveurs sont hébergés dans un Datacenter Interxion dans l’UE. Le Datacenter a de nombreuses certifications : ISO 14001:2004, ISO 27001 & ISO 22301, ISO 50001:2011, OHSAS 18001, ITIL V3 ,PCI-DSS, HDS (Hébergeur Données Santé). Les infrastructures sont monitorées 24h/24 et 7h/7. Les baies hébergeant les systèmes sont fermées à clé, seul le personnel habilité a accès aux baies : Notre sous-traitant (Waycom) pour la mise à disposition et la supervision des infrastructures d’hébergement travaillant pour le compte d’Harvest (hors baies privées dédiées dont l’accès est géré uniquement par Harvest) Les membres habilités de la DSI Harvest. Les grappes de disques ainsi que les alimentations sont redondées (ainsi que tous les éléments critiques physiques du Datacenter : réseaux internet, réseaux électriques, etc…). Sécurité logique : Les données de production sont accessibles uniquement par un nombre de personnes restreint, défini en accord avec le comité des risques d’Harvest. En aucun cas nos sous-traitants ont accès aux données applicatives. L’accès est basé sur une authentification : compte / mot de passe. Les droits et habilitations sont donnés selon le profil de l’utilisateur. Les flux sont chiffrés (HTTPS). Les données des applications répliquées en continue sur un serveur de secours local et sauvegardées sur un serveur de sauvegarde distant. Les opérations effectuées sur les serveurs sont journalisées. Les serveurs sont mis à jour régulièrement et possèdent un antivirus à jour. Des tests de vulnérabilité sont effectués périodiquement et donnent lieu, si nécessaire, à des plans de remédiation. Réglementaire : Dans le cadre de la réglementation européenne RGPD, un registre des traitements a été créé, il est maintenu par le DPO (Data Protection Officer) d’Harvest. Plan de continuité (PUPA), dans ce cadre Harvest : Dispose d’une procédure de gestion et d’escalade des incidents. A mis en place un comité des risques et est accompagné par un cabinet d’audit externe Activation de la cellule de crise en cas de problème majeurRéalise des évolutions régulières sur l’infrastructure matérielle et logicielle de ses environnements pour améliorer en permanence les performances et la sécurité " QUE FAUT IL FAIRE en interne ? La violation de données et la cyberattaque ne concernent pas VOS systèmes mais ceux d'un sous-traitant. Donc pas de panique. Quand on lit les instructions CNIL, dans cette configuration, il faut documenter la violation de données en interne. QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de la CNIL? Là l'instruction est claire : il faut notifier l’incident à la CNIL dans les 72 heures (donc aujourd'hui pour ceux qui ne l'ont pas faite). Pour ce faire, la CNIL vous accompagne : compléter le document préparatoire (aide au remplissage) : https://www.cnil.fr/sites/cnil/files/2023-07/trame_des_notifications_de_violations_de_donnees_0.odt puis faite la notification en ligne : https://notifications.cnil.fr/notifications/ QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de vos clients ? Ne faites rien pour le moment ! Il faut prévenir les clients si la fuite de données est avérée. En effet, la CNIL précise : en cas de doute sur l’incidence de la fuite de données personnelles concernant la vie privée des personnes concernées (c’est le cas à ce jour car nous ne savons pas s’il y a eu fuite ou non de données), notifiez à la CNIL qui vous indiquera s’il est nécessaire d’informer les personnes. Voilà Croisons les doigts pour que vous puissiez rapidement travailler et que les données des clients ne fuitent pas.!
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