La cartographie AMF 2018 des marchés et des risques
Vincent Boisseau • 12 juillet 2018
Toujours très instructive et bien documentée, la cartographie des risques publiée chaque année par l’AMF ne déroge pas à la règle en 2018.
Concentrons-nous ici sur les remarques de l’AMF concernant la transparence et l’information communiquée aux investisseurs. Cette année, l’AMF recense les risques suivants.
L’existence de fonds ‘‘pseudo-actifs’’ (closet index funds)
Rappelons que ces fonds, censés être gérés activement, et ‘‘chargés’’ en conséquence, présentent en réalité un comportement et des performances (trop) proches de ceux de leur indice de référence. L’AMF y voit un double préjudice pour l’épargnant : 1) Une information inexacte et trompeuse ; 2) Une facturation de frais non justifiés.
Nous reportons notre lecteur sur les études spécialisées en la matière, y compris une analyse récente de l’AMF.
Notons ici que l’identification d’un fonds pseudo-actif n’est pas évidente. Comme le signale l’AMF, outre une analyse quantitative poussée, une analyse plus qualitative est aussi indispensable, par exemple sur :
L’existence de rotations ou re-balancements sectoriels ou géographiques réguliers,
Des évolutions du portefeuille liées aux évolutions du contexte macro-économique ou de l’appétit au risque,
Des indices d’une gestion discrétionnaire (de ‘‘conviction’’), avec des paris plus ou moins affirmés mais décelables sur la durée.
Pour en savoir plus sur ce sujet :
03/07/2018 : Fonds pseudo-actifs (closet index funds) : une contribution au débat en Europe
03/07/2018 : Fonds pseudo-actifs : l’AMF propose une approche alternative à celle utilisée aujourd’hui en Europe
Les difficultés d’application du règlement PRIIPS
L’AMF constate ici que ‘‘des difficultés de mise en œuvre ont pu être constatées’’.
On ne saurait mieux dire.
Plus précisément, l’AMF note par exemple que :
‘‘les scénarios de performances futures […] pourraient être mal interprétés par les épargnants’’ et que ‘‘leur contenu informationnel [est] limité’’
‘‘la méthode utilisée pour calculer les coûts de transaction peut aboutir à un résultat trompeur’’ et conduit ‘‘à afficher un coût sur lequel le gérant n’a pas d’influence et qui ne reflète pas la qualité de la gestion mise en œuvre’’
Etc.
A ce stade, l’AMF plaide pour une révision du règlement.
De note côté, nous plaiderions volontiers pour une approche plus radicale.
La transparence des commissions de performance
Autre point de la cartographie des risques : la distorsion de concurrence entre les fonds français et les fonds étrangers commercialisés en France, quant aux méthodes de calcul ou de prélèvement des commissions de performance. L’AMF note que la place de Paris applique les recommandations de l’OICV (et du bon sens), ce qui n’est pas toujours le cas des autres juridictions.
Le manque d’information des fonds ISR, en amélioration toutefois
L’AMF note une amélioration de l’information relative à l’impact concret du concept d’ISR sur la gestion du fonds, mais recommande toutefois la poursuite des efforts en la matière.
Les offres d’investissement atypiques
Last but not least, l’AMF consacre la dernière section de cette cartographie des risques aux offres d’investissement atypiques.
A nos yeux, il s’agit là des vrais risques de toute cette section consacrée à l’information aux investisseurs.
L’AMF note avec justesse :
Une succession de cycles courts de vente pour les produits spéculatifs ou atypiques, sur le principe du ‘‘fire and forget’’,
Des offres d’investissement en crypto-actifs en plein essor,
Une augmentation parallèle des réclamations et signalements reçus par l’AMF sur ce type de produits.
L’AMF rappelle les efforts entrepris tant au niveau national qu’européen :
Interdiction de la publicité sur certains produits (Loi Sapin 2),
Restriction ou interdiction de la vente aux particuliers des CFD et des options binaires (ESMA),
Publication régulière de listes noires des sites internet de commercialisation en biens divers non enregistrés auprès de l’AMF (cf. les alertes AMF),
Mise en place progressive d’un cadre réglementaire adapté pour les ICO etc.
Pour en savoir plus :
05/07/2018 : Cartographie 2018 des marchés et des risques
Concentrons-nous ici sur les remarques de l’AMF concernant la transparence et l’information communiquée aux investisseurs. Cette année, l’AMF recense les risques suivants.
L’existence de fonds ‘‘pseudo-actifs’’ (closet index funds)
Rappelons que ces fonds, censés être gérés activement, et ‘‘chargés’’ en conséquence, présentent en réalité un comportement et des performances (trop) proches de ceux de leur indice de référence. L’AMF y voit un double préjudice pour l’épargnant : 1) Une information inexacte et trompeuse ; 2) Une facturation de frais non justifiés.
Nous reportons notre lecteur sur les études spécialisées en la matière, y compris une analyse récente de l’AMF.
Notons ici que l’identification d’un fonds pseudo-actif n’est pas évidente. Comme le signale l’AMF, outre une analyse quantitative poussée, une analyse plus qualitative est aussi indispensable, par exemple sur :
L’existence de rotations ou re-balancements sectoriels ou géographiques réguliers,
Des évolutions du portefeuille liées aux évolutions du contexte macro-économique ou de l’appétit au risque,
Des indices d’une gestion discrétionnaire (de ‘‘conviction’’), avec des paris plus ou moins affirmés mais décelables sur la durée.
Pour en savoir plus sur ce sujet :
03/07/2018 : Fonds pseudo-actifs (closet index funds) : une contribution au débat en Europe
03/07/2018 : Fonds pseudo-actifs : l’AMF propose une approche alternative à celle utilisée aujourd’hui en Europe
Les difficultés d’application du règlement PRIIPS
L’AMF constate ici que ‘‘des difficultés de mise en œuvre ont pu être constatées’’.
On ne saurait mieux dire.
Plus précisément, l’AMF note par exemple que :
‘‘les scénarios de performances futures […] pourraient être mal interprétés par les épargnants’’ et que ‘‘leur contenu informationnel [est] limité’’
‘‘la méthode utilisée pour calculer les coûts de transaction peut aboutir à un résultat trompeur’’ et conduit ‘‘à afficher un coût sur lequel le gérant n’a pas d’influence et qui ne reflète pas la qualité de la gestion mise en œuvre’’
Etc.
A ce stade, l’AMF plaide pour une révision du règlement.
De note côté, nous plaiderions volontiers pour une approche plus radicale.
La transparence des commissions de performance
Autre point de la cartographie des risques : la distorsion de concurrence entre les fonds français et les fonds étrangers commercialisés en France, quant aux méthodes de calcul ou de prélèvement des commissions de performance. L’AMF note que la place de Paris applique les recommandations de l’OICV (et du bon sens), ce qui n’est pas toujours le cas des autres juridictions.
Le manque d’information des fonds ISR, en amélioration toutefois
L’AMF note une amélioration de l’information relative à l’impact concret du concept d’ISR sur la gestion du fonds, mais recommande toutefois la poursuite des efforts en la matière.
Les offres d’investissement atypiques
Last but not least, l’AMF consacre la dernière section de cette cartographie des risques aux offres d’investissement atypiques.
A nos yeux, il s’agit là des vrais risques de toute cette section consacrée à l’information aux investisseurs.
L’AMF note avec justesse :
Une succession de cycles courts de vente pour les produits spéculatifs ou atypiques, sur le principe du ‘‘fire and forget’’,
Des offres d’investissement en crypto-actifs en plein essor,
Une augmentation parallèle des réclamations et signalements reçus par l’AMF sur ce type de produits.
L’AMF rappelle les efforts entrepris tant au niveau national qu’européen :
Interdiction de la publicité sur certains produits (Loi Sapin 2),
Restriction ou interdiction de la vente aux particuliers des CFD et des options binaires (ESMA),
Publication régulière de listes noires des sites internet de commercialisation en biens divers non enregistrés auprès de l’AMF (cf. les alertes AMF),
Mise en place progressive d’un cadre réglementaire adapté pour les ICO etc.
Pour en savoir plus :
05/07/2018 : Cartographie 2018 des marchés et des risques

Depuis le jeudi 27 février, l'outil O2S d'HARVEST est bloqué suite à une cyberattaque. L'information est officielle depuis le vendredi 28 février. A ce jour , lundi 3 mars, l'outil n'est pas rétabli. A ce jour, aucun élément n'indique qu'il y a eu fuite de données. CONSTATS & ANALYSES Suite à la cyberattaque d’HARVEST, il y a des obligations CNIL à faire en tant que vous Responsable des Traitements et HARVEST sous-traitant. D'autant qu'O2S contient une quantité astronomique de Données à Caractère Personnel sur les clients : adresse, mail, téléphone, RIB, patrimoine, CNI, peut-être données médicales...bref, c'est énorme. Donc il y a effectivement des choses à faire. Voici le lien vers la CNIL qui traite des violations de données personnelles : https://www.cnil.fr/fr/notifier-une-violation-de-donnees-personnelles En effet notre analyse est: qu’il y a eu une violation de données du fait d’un cas cité : perte de disponibilité , d’intégrité ou de confidentialité de données personnelles, de manière accidentelle ou illicite) En revanche on ne sait pas encore s’il y a eu fuite de données, LE DISPOSITIF d'HARVEST Voici les informations reçues par un CGP, en juillet 2024, sur le dispositif HARVEST : plutôt sérieux. "Sécurité physique : Les serveurs sont hébergés dans un Datacenter Interxion dans l’UE. Le Datacenter a de nombreuses certifications : ISO 14001:2004, ISO 27001 & ISO 22301, ISO 50001:2011, OHSAS 18001, ITIL V3 ,PCI-DSS, HDS (Hébergeur Données Santé). Les infrastructures sont monitorées 24h/24 et 7h/7. Les baies hébergeant les systèmes sont fermées à clé, seul le personnel habilité a accès aux baies : Notre sous-traitant (Waycom) pour la mise à disposition et la supervision des infrastructures d’hébergement travaillant pour le compte d’Harvest (hors baies privées dédiées dont l’accès est géré uniquement par Harvest) Les membres habilités de la DSI Harvest. Les grappes de disques ainsi que les alimentations sont redondées (ainsi que tous les éléments critiques physiques du Datacenter : réseaux internet, réseaux électriques, etc…). Sécurité logique : Les données de production sont accessibles uniquement par un nombre de personnes restreint, défini en accord avec le comité des risques d’Harvest. En aucun cas nos sous-traitants ont accès aux données applicatives. L’accès est basé sur une authentification : compte / mot de passe. Les droits et habilitations sont donnés selon le profil de l’utilisateur. Les flux sont chiffrés (HTTPS). Les données des applications répliquées en continue sur un serveur de secours local et sauvegardées sur un serveur de sauvegarde distant. Les opérations effectuées sur les serveurs sont journalisées. Les serveurs sont mis à jour régulièrement et possèdent un antivirus à jour. Des tests de vulnérabilité sont effectués périodiquement et donnent lieu, si nécessaire, à des plans de remédiation. Réglementaire : Dans le cadre de la réglementation européenne RGPD, un registre des traitements a été créé, il est maintenu par le DPO (Data Protection Officer) d’Harvest. Plan de continuité (PUPA), dans ce cadre Harvest : Dispose d’une procédure de gestion et d’escalade des incidents. A mis en place un comité des risques et est accompagné par un cabinet d’audit externe Activation de la cellule de crise en cas de problème majeurRéalise des évolutions régulières sur l’infrastructure matérielle et logicielle de ses environnements pour améliorer en permanence les performances et la sécurité " QUE FAUT IL FAIRE en interne ? La violation de données et la cyberattaque ne concernent pas VOS systèmes mais ceux d'un sous-traitant. Donc pas de panique. Quand on lit les instructions CNIL, dans cette configuration, il faut documenter la violation de données en interne. QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de la CNIL? Là l'instruction est claire : il faut notifier l’incident à la CNIL dans les 72 heures (donc aujourd'hui pour ceux qui ne l'ont pas faite). Pour ce faire, la CNIL vous accompagne : compléter le document préparatoire (aide au remplissage) : https://www.cnil.fr/sites/cnil/files/2023-07/trame_des_notifications_de_violations_de_donnees_0.odt puis faite la notification en ligne : https://notifications.cnil.fr/notifications/ QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de vos clients ? Ne faites rien pour le moment ! Il faut prévenir les clients si la fuite de données est avérée. En effet, la CNIL précise : en cas de doute sur l’incidence de la fuite de données personnelles concernant la vie privée des personnes concernées (c’est le cas à ce jour car nous ne savons pas s’il y a eu fuite ou non de données), notifiez à la CNIL qui vous indiquera s’il est nécessaire d’informer les personnes. Voilà Croisons les doigts pour que vous puissiez rapidement travailler et que les données des clients ne fuitent pas.!