Conférence ACPR -intermédiaires d'assurance - 27 nov 2020
Vincent Boisseau • 30 novembre 2020
Commentaires de l'ACPR sur la saison 2019 2020

MODALITÉS DE COMMERCIALISATION EN ASSURANCE-VIE : RETOURS D’EXPÉRIENCE POST DDA
Sans surprise, les principes essentiels de DDA ne sont pas souvent intégrés.
Pourtant les intermédiaires contrôlés étaient souvent CIF. Ce qui me laisse à penser que les CIF pensent encore que la réglementation IAS est plus soft que celle des CIF....FAUX!!
Connaissance client
- Des informations sur la situation familiale et financière lacunaires et parfois non mises à jour
- Un contrôle de la connaissance financière trop léger et pas toujours adapté au produit (prise en compte de la complexité et des spécificités de l’assurance vie)
- Établissement de profil de risque manquant de fiabilité (auto évaluation notamment)
- Vérifier la cohérence des réponses et leur complétude
Documentation réglementaire
- Un simple lien renvoyant vers un site internet n’est pas suffisant : soit papier soit mail
- Traçabilité de la remise (et de la date) des documents
Devoir de conseil
- Défaut de formalisation de l’allocation proposée
- Une durée de détention recommandée dans les DIC inadéquate avec les souhaits ou l’âge du client
- Manque de cohérence avec le profil de risque du client.
- Incompréhension sur le service de recommandations personnalisées : il s'agit du niveau 2 cf Recommandation ACPR Juillet 2018. Il n'est pas obligatoire. Mais il est aussi possible de fournir le niveau minimum (niveau 1). Ne pas se tromper dans les documents contractuels et appliquer correctement les comparaisons entre produits.
- Écart entre le profil de risque client établi au regard de son patrimoine global et la nature des produits d’assurance vie proposés
- Clause bénéficiaire - désignation spécifique : nécessité de conseils supplémentaires notamment concernant les personnes ne pouvant être désignées comme bénéficiaires
Rémunération et conflit d'intérêts
- Une rémunération qui ne doit pas inciter à proposer un contrat non conforme à l’intérêt du client
- Rémunération du distributeur pas toujours transparente
- La rémunération, UC/euro & les conflits d'intérêt : le sujet 2021 !
Un peu perdu.e ? Jetez un oeil sur nos
SERVICES aux IAS !
Le discours introductif (vraiment instructif)
Textes de référence:

Depuis le jeudi 27 février, l'outil O2S d'HARVEST est bloqué suite à une cyberattaque. L'information est officielle depuis le vendredi 28 février. A ce jour , lundi 3 mars, l'outil n'est pas rétabli. A ce jour, aucun élément n'indique qu'il y a eu fuite de données. CONSTATS & ANALYSES Suite à la cyberattaque d’HARVEST, il y a des obligations CNIL à faire en tant que vous Responsable des Traitements et HARVEST sous-traitant. D'autant qu'O2S contient une quantité astronomique de Données à Caractère Personnel sur les clients : adresse, mail, téléphone, RIB, patrimoine, CNI, peut-être données médicales...bref, c'est énorme. Donc il y a effectivement des choses à faire. Voici le lien vers la CNIL qui traite des violations de données personnelles : https://www.cnil.fr/fr/notifier-une-violation-de-donnees-personnelles En effet notre analyse est: qu’il y a eu une violation de données du fait d’un cas cité : perte de disponibilité , d’intégrité ou de confidentialité de données personnelles, de manière accidentelle ou illicite) En revanche on ne sait pas encore s’il y a eu fuite de données, LE DISPOSITIF d'HARVEST Voici les informations reçues par un CGP, en juillet 2024, sur le dispositif HARVEST : plutôt sérieux. "Sécurité physique : Les serveurs sont hébergés dans un Datacenter Interxion dans l’UE. Le Datacenter a de nombreuses certifications : ISO 14001:2004, ISO 27001 & ISO 22301, ISO 50001:2011, OHSAS 18001, ITIL V3 ,PCI-DSS, HDS (Hébergeur Données Santé). Les infrastructures sont monitorées 24h/24 et 7h/7. Les baies hébergeant les systèmes sont fermées à clé, seul le personnel habilité a accès aux baies : Notre sous-traitant (Waycom) pour la mise à disposition et la supervision des infrastructures d’hébergement travaillant pour le compte d’Harvest (hors baies privées dédiées dont l’accès est géré uniquement par Harvest) Les membres habilités de la DSI Harvest. Les grappes de disques ainsi que les alimentations sont redondées (ainsi que tous les éléments critiques physiques du Datacenter : réseaux internet, réseaux électriques, etc…). Sécurité logique : Les données de production sont accessibles uniquement par un nombre de personnes restreint, défini en accord avec le comité des risques d’Harvest. En aucun cas nos sous-traitants ont accès aux données applicatives. L’accès est basé sur une authentification : compte / mot de passe. Les droits et habilitations sont donnés selon le profil de l’utilisateur. Les flux sont chiffrés (HTTPS). Les données des applications répliquées en continue sur un serveur de secours local et sauvegardées sur un serveur de sauvegarde distant. Les opérations effectuées sur les serveurs sont journalisées. Les serveurs sont mis à jour régulièrement et possèdent un antivirus à jour. Des tests de vulnérabilité sont effectués périodiquement et donnent lieu, si nécessaire, à des plans de remédiation. Réglementaire : Dans le cadre de la réglementation européenne RGPD, un registre des traitements a été créé, il est maintenu par le DPO (Data Protection Officer) d’Harvest. Plan de continuité (PUPA), dans ce cadre Harvest : Dispose d’une procédure de gestion et d’escalade des incidents. A mis en place un comité des risques et est accompagné par un cabinet d’audit externe Activation de la cellule de crise en cas de problème majeurRéalise des évolutions régulières sur l’infrastructure matérielle et logicielle de ses environnements pour améliorer en permanence les performances et la sécurité " QUE FAUT IL FAIRE en interne ? La violation de données et la cyberattaque ne concernent pas VOS systèmes mais ceux d'un sous-traitant. Donc pas de panique. Quand on lit les instructions CNIL, dans cette configuration, il faut documenter la violation de données en interne. QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de la CNIL? Là l'instruction est claire : il faut notifier l’incident à la CNIL dans les 72 heures (donc aujourd'hui pour ceux qui ne l'ont pas faite). Pour ce faire, la CNIL vous accompagne : compléter le document préparatoire (aide au remplissage) : https://www.cnil.fr/sites/cnil/files/2023-07/trame_des_notifications_de_violations_de_donnees_0.odt puis faite la notification en ligne : https://notifications.cnil.fr/notifications/ QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de vos clients ? Ne faites rien pour le moment ! Il faut prévenir les clients si la fuite de données est avérée. En effet, la CNIL précise : en cas de doute sur l’incidence de la fuite de données personnelles concernant la vie privée des personnes concernées (c’est le cas à ce jour car nous ne savons pas s’il y a eu fuite ou non de données), notifiez à la CNIL qui vous indiquera s’il est nécessaire d’informer les personnes. Voilà Croisons les doigts pour que vous puissiez rapidement travailler et que les données des clients ne fuitent pas.!