CIF : quel est le menu Supervision 2020 de l’AMF ?
Vincent Boisseau • 14 janvier 2020
Il est toujours intéressant de savoir à quelle sauce on va être croqué.e, non ? L’AMF a présenté le 8 janvier ses priorités de supervision pour l’année 2020 pour les sociétés de gestion (SGP), les PSI et les CIF.
A quoi sert ce document ?
mettre en avant certaines zones de risque identifiées par l’AMF
inciter les acteurs régulés à examiner plus particulièrement certaines de leurs pratiques au regard des obligations professionnelles en vigueur
attirer l’attention sur des points de vigilance spécifiques
identifier les problématiques opérationnelles liées à la mise en oeuvre de la réglementation.
=> Au vu des 4 points ci-dessus, on ne saurait qu’insister lourdement sur l’utilité de ce document. Les thématiques présentées doivent ABSOLUMENT faire l’objet d’un audit spécifique dans votre structure pour que vous puissiez vous positionner et mettre en place les actions correctrices de mises à niveau (si nécessaire). L’AMF ne saurait comprendre que vous n’ayez pas fait ce travail.
Commercialisation pour les PSI
1) L’AMF revient sur MIF2 : nouvelles obligations en matière de détermination d’un marché cible, de commercialisation des instruments financiers et de stratégie de distribution.
=> relire la très explicite plaquette de l’AMF sur MIF2 pour les CIF (voir le document)
2) Une campagne de contrôles SPOT sera menée en 2020 auprès d’établissements distributeurs d’instruments financiers sur ces obligations de détermination d’un marché‐cible et d’une stratégie de distribution.
=> Les CIF seront ils visés par ces contrôles thématiques? A priori non, sauf dans le cadre d’un contrôle sur place
3) MIF 2 précise expressément que la situation financière du client comprend la capacité à subir des pertes. Le prestataire doit, en outre, désormais vérifier si d’autres services d’investissement ou instruments financiers équivalents sont susceptibles de correspondre au profil de leur client en tenant compte de leur coût et de leur complexité.
=> point souvent négligé depuis MIF2. Il faudrait dans le meilleur des mondes proposer plusieurs solutions et les comparer aussi sur le critère de coût et de complexité.
« La supervision des CIF constitue une priorité »
Avec cette phrase, l’AMF donne le ton. Et nouveauté 2019 2020 : les associations CIF ont dorénavant un rôle plus important à jouer dans la supervision :
l’AMF et elles échangeront des informations « confidentielles » :
sur les CIF (l’AMF pourra demander aux associations de diligenter un contrôle, les associations pourront remonter des informations sur un CIF)
sur les produits et offres de placement présentant des risques élevés de mauvaise commercialisation
=> Le fait de pouvoir échanger avec l’AMF sur le risque des produits atypiques identifiés par les associations est une TRES BONNE chose pour tout le monde. Trop de produits sont conseillés par des CIF alors qu’ils présentent des risques cachés derrière un beau discours commercial de producteurs peu scrupuleux…et qui porte le chapeau en cas de contrôle ? Les CIF !
Harmonisation des pratiques de contrôle :
Plan de contrôle imposé par l’AMF aux associations pour leurs contrôles sur place
Approche coordonnée sur les produits atypiques et la mise en oeuvre des dispositions issues de la directive MIF 2.
=> nulle doute que l’AMF reprendra ses thématiques préférées qu’on peut retrouver dans les différentes sanctions
Comment se préparer à un contrôle d’associations ou de l’AMF ? contactez-nous !
Et le pôle commun AMF ACPR ?
Voici quelques thèmes évoqués :
la commercialisation de produits financiers aux personnes vieillissantes en situation de vulnérabilité,
les enjeux pour la clientèle des innovations technologiques au sein des acteurs financiers, notamment quant aux modes de distribution et de souscription des produits financiers,
la déshérence en épargne salariale.
la commercialisation en matière d’épargne dans un monde de taux bas
la transformation de l’offre en termes d’épargne retraite, et
l’information fournie aux clients dans le cadre de la commercialisation de produits présentés comme « durables », une fois le cadre applicable clarifié
A retenir…
Ce qui est à retenir est cette petite phrase « Du point de vue de l’AMF, ces nouvelles obligations ne doivent pas constituer un frein à la distribution en architecture ouverte, mais permettre aux acteurs de trouver le meilleur chemin pour distribuer à leurs clients des produits adaptés, y compris lorsque cela est approprié pour des raisons de diversification des portefeuilles des clients.«
=> De notre point de vue, cela signifie que les régulateurs (AMF et ACPR) voient se réduire drastiquement la diversification des offres financières en architecture ouverte à cause du poids administratif et formaliste de ces nouvelles réglementations. Ce « dégât collatéral » très significatif et allant à l’encontre des objectifs européens d’ouverture à la concurrence nous fait penser qu’une limite est atteinte. Y aura-t-il une approche souple et compréhensive de la réglementation MIF2 en fonction des acteurs ? Y aura-t-il un recul réglementaire ?
Support
voir le document de l’AMF
Créée en 2008, OPADEO CONSEIL accompagne les acteurs de l’Epargne (CIF, CGP, IAS, FO, associations professionnelles…) et de la Finance (SGP, PSI) sur la réglementation AMF ACPR dans des missions de contrôles (RCCI, contrôle permanent et périodique…), d’agrément, d’organisation, de stratégie et de formation.
A quoi sert ce document ?
mettre en avant certaines zones de risque identifiées par l’AMF
inciter les acteurs régulés à examiner plus particulièrement certaines de leurs pratiques au regard des obligations professionnelles en vigueur
attirer l’attention sur des points de vigilance spécifiques
identifier les problématiques opérationnelles liées à la mise en oeuvre de la réglementation.
=> Au vu des 4 points ci-dessus, on ne saurait qu’insister lourdement sur l’utilité de ce document. Les thématiques présentées doivent ABSOLUMENT faire l’objet d’un audit spécifique dans votre structure pour que vous puissiez vous positionner et mettre en place les actions correctrices de mises à niveau (si nécessaire). L’AMF ne saurait comprendre que vous n’ayez pas fait ce travail.
Commercialisation pour les PSI
1) L’AMF revient sur MIF2 : nouvelles obligations en matière de détermination d’un marché cible, de commercialisation des instruments financiers et de stratégie de distribution.
=> relire la très explicite plaquette de l’AMF sur MIF2 pour les CIF (voir le document)
2) Une campagne de contrôles SPOT sera menée en 2020 auprès d’établissements distributeurs d’instruments financiers sur ces obligations de détermination d’un marché‐cible et d’une stratégie de distribution.
=> Les CIF seront ils visés par ces contrôles thématiques? A priori non, sauf dans le cadre d’un contrôle sur place
3) MIF 2 précise expressément que la situation financière du client comprend la capacité à subir des pertes. Le prestataire doit, en outre, désormais vérifier si d’autres services d’investissement ou instruments financiers équivalents sont susceptibles de correspondre au profil de leur client en tenant compte de leur coût et de leur complexité.
=> point souvent négligé depuis MIF2. Il faudrait dans le meilleur des mondes proposer plusieurs solutions et les comparer aussi sur le critère de coût et de complexité.
« La supervision des CIF constitue une priorité »
Avec cette phrase, l’AMF donne le ton. Et nouveauté 2019 2020 : les associations CIF ont dorénavant un rôle plus important à jouer dans la supervision :
l’AMF et elles échangeront des informations « confidentielles » :
sur les CIF (l’AMF pourra demander aux associations de diligenter un contrôle, les associations pourront remonter des informations sur un CIF)
sur les produits et offres de placement présentant des risques élevés de mauvaise commercialisation
=> Le fait de pouvoir échanger avec l’AMF sur le risque des produits atypiques identifiés par les associations est une TRES BONNE chose pour tout le monde. Trop de produits sont conseillés par des CIF alors qu’ils présentent des risques cachés derrière un beau discours commercial de producteurs peu scrupuleux…et qui porte le chapeau en cas de contrôle ? Les CIF !
Harmonisation des pratiques de contrôle :
Plan de contrôle imposé par l’AMF aux associations pour leurs contrôles sur place
Approche coordonnée sur les produits atypiques et la mise en oeuvre des dispositions issues de la directive MIF 2.
=> nulle doute que l’AMF reprendra ses thématiques préférées qu’on peut retrouver dans les différentes sanctions
Comment se préparer à un contrôle d’associations ou de l’AMF ? contactez-nous !
Et le pôle commun AMF ACPR ?
Voici quelques thèmes évoqués :
la commercialisation de produits financiers aux personnes vieillissantes en situation de vulnérabilité,
les enjeux pour la clientèle des innovations technologiques au sein des acteurs financiers, notamment quant aux modes de distribution et de souscription des produits financiers,
la déshérence en épargne salariale.
la commercialisation en matière d’épargne dans un monde de taux bas
la transformation de l’offre en termes d’épargne retraite, et
l’information fournie aux clients dans le cadre de la commercialisation de produits présentés comme « durables », une fois le cadre applicable clarifié
A retenir…
Ce qui est à retenir est cette petite phrase « Du point de vue de l’AMF, ces nouvelles obligations ne doivent pas constituer un frein à la distribution en architecture ouverte, mais permettre aux acteurs de trouver le meilleur chemin pour distribuer à leurs clients des produits adaptés, y compris lorsque cela est approprié pour des raisons de diversification des portefeuilles des clients.«
=> De notre point de vue, cela signifie que les régulateurs (AMF et ACPR) voient se réduire drastiquement la diversification des offres financières en architecture ouverte à cause du poids administratif et formaliste de ces nouvelles réglementations. Ce « dégât collatéral » très significatif et allant à l’encontre des objectifs européens d’ouverture à la concurrence nous fait penser qu’une limite est atteinte. Y aura-t-il une approche souple et compréhensive de la réglementation MIF2 en fonction des acteurs ? Y aura-t-il un recul réglementaire ?
Support
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Créée en 2008, OPADEO CONSEIL accompagne les acteurs de l’Epargne (CIF, CGP, IAS, FO, associations professionnelles…) et de la Finance (SGP, PSI) sur la réglementation AMF ACPR dans des missions de contrôles (RCCI, contrôle permanent et périodique…), d’agrément, d’organisation, de stratégie et de formation.

Depuis le jeudi 27 février, l'outil O2S d'HARVEST est bloqué suite à une cyberattaque. L'information est officielle depuis le vendredi 28 février. A ce jour , lundi 3 mars, l'outil n'est pas rétabli. A ce jour, aucun élément n'indique qu'il y a eu fuite de données. CONSTATS & ANALYSES Suite à la cyberattaque d’HARVEST, il y a des obligations CNIL à faire en tant que vous Responsable des Traitements et HARVEST sous-traitant. D'autant qu'O2S contient une quantité astronomique de Données à Caractère Personnel sur les clients : adresse, mail, téléphone, RIB, patrimoine, CNI, peut-être données médicales...bref, c'est énorme. Donc il y a effectivement des choses à faire. Voici le lien vers la CNIL qui traite des violations de données personnelles : https://www.cnil.fr/fr/notifier-une-violation-de-donnees-personnelles En effet notre analyse est: qu’il y a eu une violation de données du fait d’un cas cité : perte de disponibilité , d’intégrité ou de confidentialité de données personnelles, de manière accidentelle ou illicite) En revanche on ne sait pas encore s’il y a eu fuite de données, LE DISPOSITIF d'HARVEST Voici les informations reçues par un CGP, en juillet 2024, sur le dispositif HARVEST : plutôt sérieux. "Sécurité physique : Les serveurs sont hébergés dans un Datacenter Interxion dans l’UE. Le Datacenter a de nombreuses certifications : ISO 14001:2004, ISO 27001 & ISO 22301, ISO 50001:2011, OHSAS 18001, ITIL V3 ,PCI-DSS, HDS (Hébergeur Données Santé). Les infrastructures sont monitorées 24h/24 et 7h/7. Les baies hébergeant les systèmes sont fermées à clé, seul le personnel habilité a accès aux baies : Notre sous-traitant (Waycom) pour la mise à disposition et la supervision des infrastructures d’hébergement travaillant pour le compte d’Harvest (hors baies privées dédiées dont l’accès est géré uniquement par Harvest) Les membres habilités de la DSI Harvest. Les grappes de disques ainsi que les alimentations sont redondées (ainsi que tous les éléments critiques physiques du Datacenter : réseaux internet, réseaux électriques, etc…). Sécurité logique : Les données de production sont accessibles uniquement par un nombre de personnes restreint, défini en accord avec le comité des risques d’Harvest. En aucun cas nos sous-traitants ont accès aux données applicatives. L’accès est basé sur une authentification : compte / mot de passe. Les droits et habilitations sont donnés selon le profil de l’utilisateur. Les flux sont chiffrés (HTTPS). Les données des applications répliquées en continue sur un serveur de secours local et sauvegardées sur un serveur de sauvegarde distant. Les opérations effectuées sur les serveurs sont journalisées. Les serveurs sont mis à jour régulièrement et possèdent un antivirus à jour. Des tests de vulnérabilité sont effectués périodiquement et donnent lieu, si nécessaire, à des plans de remédiation. Réglementaire : Dans le cadre de la réglementation européenne RGPD, un registre des traitements a été créé, il est maintenu par le DPO (Data Protection Officer) d’Harvest. Plan de continuité (PUPA), dans ce cadre Harvest : Dispose d’une procédure de gestion et d’escalade des incidents. A mis en place un comité des risques et est accompagné par un cabinet d’audit externe Activation de la cellule de crise en cas de problème majeurRéalise des évolutions régulières sur l’infrastructure matérielle et logicielle de ses environnements pour améliorer en permanence les performances et la sécurité " QUE FAUT IL FAIRE en interne ? La violation de données et la cyberattaque ne concernent pas VOS systèmes mais ceux d'un sous-traitant. Donc pas de panique. Quand on lit les instructions CNIL, dans cette configuration, il faut documenter la violation de données en interne. QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de la CNIL? Là l'instruction est claire : il faut notifier l’incident à la CNIL dans les 72 heures (donc aujourd'hui pour ceux qui ne l'ont pas faite). Pour ce faire, la CNIL vous accompagne : compléter le document préparatoire (aide au remplissage) : https://www.cnil.fr/sites/cnil/files/2023-07/trame_des_notifications_de_violations_de_donnees_0.odt puis faite la notification en ligne : https://notifications.cnil.fr/notifications/ QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de vos clients ? Ne faites rien pour le moment ! Il faut prévenir les clients si la fuite de données est avérée. En effet, la CNIL précise : en cas de doute sur l’incidence de la fuite de données personnelles concernant la vie privée des personnes concernées (c’est le cas à ce jour car nous ne savons pas s’il y a eu fuite ou non de données), notifiez à la CNIL qui vous indiquera s’il est nécessaire d’informer les personnes. Voilà Croisons les doigts pour que vous puissiez rapidement travailler et que les données des clients ne fuitent pas.!