Au revoir ROSA, bonjour le RACI …

Jean-Marc Fourré • 12 avril 2021

A peine achevé le travail de mise à jour du programme d’activité des sociétés de gestion de portefeuille et de son insertion dans la base ROSA, voici venu le temps de la préparation du Rapport Annuel du Contrôle Interne sur la LCB-FT.


Petit rappel du contenu du rapport et des nouveautés pour 2021.


La troisième édition d’un rapport au format libre


Il s’agit de la troisième édition d’un rapport déjà envoyé à l’AMF en septembre 2019, juin 2020 et donc maintenant avant fin avril 2021.

Le format du rapport est libre, contrairement à d’autres supports réglementaires qui peuvent prendre la forme de questionnaires ou autre formats contraints.

L’objectif principal : informer les instances dirigeantes de la société de gestion

Comme rappelé par l’AMF, le rapport de contrôle interne LCB-FT a pour premier objectif ‘‘d’assurer la bonne information des organes d’administration et de surveillance [de la société de gestion] sur le fonctionnement du dispositif de contrôle interne LCB-FT’’.

Mieux vaut donc utiliser le format habituel des rapports aux comités de direction, conseils de surveillance et / ou autres comités d’audit. Et comme toute communication à ces instances de direction générale, mieux vaut aller droit au but, sans rappels inutiles de la réglementation, des nombreux efforts consentis par les équipes, de la multitude des travaux engagés etc.

Et si l’AMF est second lecteur du rapport, mieux vaut qu’il y ait une formalisation de sa lecture par le premier : un PV ou compte-rendu de présentation du document à ou aux instances en question est donc indispensable.


Décrire les évolutions du dispositif, évaluer sa pertinence


S’il peut être rappelé brièvement les principales caractéristiques du dispositif, il nous semble surtout opportun :

-       De décrire précisément les rôles et responsabilités des principaux intervenants (y compris la Direction générale elle-même, et les instances de surveillance, le cas échéant) ;

-       De présenter les évolutions significatives de ce dispositif au cours de l’exercice ;

-       De présenter une évaluation transparente de sa pertinence et de son efficacité.

Sur ce dernier point, il pourra s’agir de décrire les points faibles ou perfectibles du dispositif, du fait d’outils ou de processus inadaptés, de sources d’information manquantes ou peu fiables, de l’absence ou de l’insuffisance des contrôles de premier ou de deuxième niveau (cela peut arriver).


Des résultats


Comme rappelé par l’AMF, le rapport doit contenir des éléments concrets quant aux résultats de la mise en œuvre du dispositif. En particulier des éventuels ‘‘fails’’ : incidents, anomalies, ‘‘loupés’’ …


Risques bruts, risques nets …


L’objectif du rapport est de fournir à la Direction générale une cartographie fiable du risque LCB-FT supporté par l’organisation :

-       Quels sont les principaux facteurs de risque LCB-FT de l’organisation (risques ‘‘bruts’’) ?

-       Ont-ils évolué au cours de l’exercice ?

-       Quels sont les moyens mis en œuvre pour les gérer et les réduire ?

Et donc : quels sont les risques ‘‘nets’’ ou résiduels, c’est-à-dire restant après mise en œuvre du dispositif, qu’il faut s’attacher à éliminer, ou au moins à réduire.


Insomnia Report


Mais le risque ‘‘qui m’empêche de dormir’’ est le risque que je ne connais pas.

L’exercice peut être une bonne occasion de repenser la clientèle, les instruments financiers, les produits, les intermédiaires, les services d’investissements … de l’organisation, sous le prisme du risque LCB-FT. Y a-t-il là des sources de risque que je n’aurais pas identifié, évalué ou analysé à leur juste valeur ?


Pour en savoir plus … la source réglementaire (extrait).


Article R561-38-6

Au moins une fois par an, le conseil d'administration, le conseil de surveillance ou tout autre organe exerçant des fonctions de surveillance des personnes mentionnées au premier alinéa de l'article R. 561-38-4 est informé de l'activité et des résultats des contrôles internes mentionnés à ce même article ainsi que des insuffisances mentionnées au 1° de celui-ci ou constatées par les autorités de contrôle nationales ou étrangères. Ces dernières sont également informées, sans délai, des incidents mentionnés au 1° de l'article R. 561-38-4.



Ill. : Hommage @ Edgar P. Jacobs


par Vincent Boisseau 3 mars 2025
Depuis le jeudi 27 février, l'outil O2S d'HARVEST est bloqué suite à une cyberattaque. L'information est officielle depuis le vendredi 28 février. A ce jour , lundi 3 mars, l'outil n'est pas rétabli. A ce jour, aucun élément n'indique qu'il y a eu fuite de données. CONSTATS & ANALYSES Suite à la cyberattaque d’HARVEST, il y a des obligations CNIL à faire en tant que vous Responsable des Traitements et HARVEST sous-traitant. D'autant qu'O2S contient une quantité astronomique de Données à Caractère Personnel sur les clients : adresse, mail, téléphone, RIB, patrimoine, CNI, peut-être données médicales...bref, c'est énorme. Donc il y a effectivement des choses à faire. Voici le lien vers la CNIL qui traite des violations de données personnelles : https://www.cnil.fr/fr/notifier-une-violation-de-donnees-personnelles En effet notre analyse est: qu’il y a eu une violation de données du fait d’un cas cité : perte de disponibilité , d’intégrité ou de confidentialité de données personnelles, de manière accidentelle ou illicite) En revanche on ne sait pas encore s’il y a eu fuite de données, LE DISPOSITIF d'HARVEST Voici les informations reçues par un CGP, en juillet 2024, sur le dispositif HARVEST : plutôt sérieux. "Sécurité physique : Les serveurs sont hébergés dans un Datacenter Interxion dans l’UE. Le Datacenter a de nombreuses certifications : ISO 14001:2004, ISO 27001 & ISO 22301, ISO 50001:2011, OHSAS 18001, ITIL V3 ,PCI-DSS, HDS (Hébergeur Données Santé). Les infrastructures sont monitorées 24h/24 et 7h/7. Les baies hébergeant les systèmes sont fermées à clé, seul le personnel habilité a accès aux baies : Notre sous-traitant (Waycom) pour la mise à disposition et la supervision des infrastructures d’hébergement travaillant pour le compte d’Harvest (hors baies privées dédiées dont l’accès est géré uniquement par Harvest) Les membres habilités de la DSI Harvest. Les grappes de disques ainsi que les alimentations sont redondées (ainsi que tous les éléments critiques physiques du Datacenter : réseaux internet, réseaux électriques, etc…). Sécurité logique : Les données de production sont accessibles uniquement par un nombre de personnes restreint, défini en accord avec le comité des risques d’Harvest. En aucun cas nos sous-traitants ont accès aux données applicatives. L’accès est basé sur une authentification : compte / mot de passe. Les droits et habilitations sont donnés selon le profil de l’utilisateur. Les flux sont chiffrés (HTTPS). Les données des applications répliquées en continue sur un serveur de secours local et sauvegardées sur un serveur de sauvegarde distant. Les opérations effectuées sur les serveurs sont journalisées. Les serveurs sont mis à jour régulièrement et possèdent un antivirus à jour. Des tests de vulnérabilité sont effectués périodiquement et donnent lieu, si nécessaire, à des plans de remédiation. Réglementaire : Dans le cadre de la réglementation européenne RGPD, un registre des traitements a été créé, il est maintenu par le DPO (Data Protection Officer) d’Harvest. Plan de continuité (PUPA), dans ce cadre Harvest : Dispose d’une procédure de gestion et d’escalade des incidents. A mis en place un comité des risques et est accompagné par un cabinet d’audit externe Activation de la cellule de crise en cas de problème majeurRéalise des évolutions régulières sur l’infrastructure matérielle et logicielle de ses environnements pour améliorer en permanence les performances et la sécurité " QUE FAUT IL FAIRE en interne ? La violation de données et la cyberattaque ne concernent pas VOS systèmes mais ceux d'un sous-traitant. Donc pas de panique. Quand on lit les instructions CNIL, dans cette configuration, il faut documenter la violation de données en interne. QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de la CNIL? Là l'instruction est claire : il faut notifier l’incident à la CNIL dans les 72 heures (donc aujourd'hui pour ceux qui ne l'ont pas faite). Pour ce faire, la CNIL vous accompagne : compléter le document préparatoire (aide au remplissage) : https://www.cnil.fr/sites/cnil/files/2023-07/trame_des_notifications_de_violations_de_donnees_0.odt puis faite la notification en ligne : https://notifications.cnil.fr/notifications/ QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de vos clients ? Ne faites rien pour le moment ! Il faut prévenir les clients si la fuite de données est avérée. En effet, la CNIL précise : en cas de doute sur l’incidence de la fuite de données personnelles concernant la vie privée des personnes concernées (c’est le cas à ce jour car nous ne savons pas s’il y a eu fuite ou non de données), notifiez à la CNIL qui vous indiquera s’il est nécessaire d’informer les personnes. Voilà Croisons les doigts pour que vous puissiez rapidement travailler et que les données des clients ne fuitent pas.!
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