AMF : "Profil de risque & Conseil" Mode d'emploi
Vincent Boisseau • 15 juin 2020
L’AMF a demandé à 5 groupes bancaires de transmettre leurs règles de détermination des profils de risque des clients et d’appariement de ces profils aux univers d’investissement (instruments financiers).
Les étapes
Pour les étapes, c’est assez classique : une phase de découverte du client, une phase d’évaluation de l’adéquation du produit ou service par rapport à l’expérience, aux connaissances, aux attitudes face au risque et aux objectifs d’investissement du client, puis une phase de recommandation
Dans le détail… - Pour la partie Situation : rien à signaler
- Pour la partie Objectifs : intégration de priorités et d’horizon
- Pour la partie Connaissance et Risque (C&E), 3 à 18 questions. Et pour la partie Expérience, questions sur le montant des investissements passés, leur fréquence, leur ancienneté ou encore les produits détenus.
- Pour la partie Risque : 1 à 7 questions, Il est demandé de choisir entre plusieurs niveaux de rendement/risque théoriques sur la base de visuels graphiques, ainsi que sur des choix de réactions à des scénarios fictifs.
Les établissements calculent un Profil Investisseur Global qui est souvent un mixte entre Profil de Risque et C&E.
Ce Profil Investisseur Global se positionne dans 4 à 6 catégories de population homogène auxquelles sont associées :
- des niveaux de risque cible, (SRRI de 1 à 7)
- des allocations types
- et des catégories de produits jugées compatibles.
Le conseiller a souvent in fine la main pour « peaufiner » la recommandation à sa connaissance du client (sans pouvoir s’écarter des bornes de risque et de profil)
A noter
- La capacité à supporter les pertes se positionne dans la situation financière (à ne pas confondre avec aversion aux pertes/risques). Pour mesurer la perte maximale que le patrimoine du client peut supporter, les établissements collectent des informations sur sa situation financière : valeur de son patrimoine immobilier, financier, bancaire, ses engagements financiers, ses revenus, ses charges ou encore s’il est propriétaire de son logement.
- Quelques établissements procèdent informatiquement à une comparaison entre le niveau de risque moyen du patrimoine financier existant (tenant compte de l’épargne bancaire, de l’assurance vie et des instruments financiers détenus) et le niveau de risque découlant du profil d’investisseur du client (risque cible). Dans ce cas, l’outil délivre au conseiller un diagnostic de surexposition ou de sous-exposition du patrimoine financier existant du client au risque, ainsi qu’une allocation d’actifs cible. (Ndlr : approche très intéressante car plus riche dans les discussions avec le client)
- L’approche des banques privées est en général de déterminer un profil de risque et une allocation d’actifs pour chaque portefeuille constitué, chaque portefeuille étant lié à un horizon de placement et un seul projet.
- La notion de « volatilité » n’est absolument pas abordée dans cette étude.
Créée en 2008, OPADEO CONSEIL accompagne les acteurs de l’Epargne (CIF, CGP, IAS, Family Office, associations professionnelles…) et de la Finance (SGP, EI) sur la réglementation AMF et ACPR dans des missions de contrôles (RCCI, RCSI, Contrôle périodique et permanent…), d’agrément, d’organisation, de stratégie et de formation.
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