Investir dans le long terme via un ELTIF dès la fin de l’année ?
Jean Marc Fourré • 25 mai 2015
Le règlement européen instituant les ELTIF (European Long Term Investment Fund), ou en français les FEILT : Fonds Européen d’Investissement de Long Terme, est paru la semaine dernière. Il devrait donc être possible d’investir dans ce nouveau type de fonds dès …
… la fin de cette année 2015, le règlement européen étant, rappelons-le, inséré directement dans le droit de chaque Etat européen sans ‘‘transposition’’ ni modification.
Les ELTIF sont des fonds d’investissement alternatifs (‘‘FIA’’) fermés, gérés par des gestionnaires de FIA et agréés comme tels (‘‘ELTIF’’), qui doivent mobiliser l’épargne longue sur des actifs peu ou pas liquides. Les investissements éligibles (70 % du portefeuille au minimum) seront :
des instruments de fonds propres et quasi fonds propres (actions non cotées, actions cotées d’entreprises de taille moyenne ou intermédiaire – avec une limite de capitalisation de 500 M EUR), prêts participatifs et subordonnés, OC …),
des instruments de dettes ou créances (prêts) peu ou pas liquides, actifs physiques détenus en direct (donc : non titrisés) en particulier dans le domaine des infrastructures etc.
Un ELTIF peut également investir, sous certaines conditions et limites, au capital d’autres ELTIF et de fonds d’investissement en capital.
Sont en revanche exclus, car non légitimes dans une optique d’investissement de long terme : les IFT (sauf couverture), les matières premières et les dérivés sur matières premières, les ventes à découvert, les œuvres d’art, les manuscrits, les stocks de vins, les bijoux … le règlement n’ayant pas ‘‘vocation à promouvoir l’investissement spéculatif’’.
Pour permettre une certaine souplesse dans l’acquisition des investissements et la gestion du fonds, un ELTIF pourra emprunter jusqu’à 30 % de son capital (une petite restriction par rapport à un FIA, qui fixe plus librement son levier), et disposera pour investir d’un délai de cinq ans à compter de sa date d’agrément, au maximum.
Du côté des investisseurs, le règlement cible les investisseurs de long terme (organismes de gestion des retraites, compagnies d’assurances, fondations …) mais aussi les particuliers recherchant des revenus réguliers à long terme, au détriment de la liquidité de l’investissement.
Les investisseurs d’ELTIF pourront bénéficier de la liquidité des parts de l’ELTIF sur un marché secondaire, car celui-ci pourra être coté sur un marché réglementé ou un système multilatéral de négociation. L’ELTIF pourra aussi proposer – sous certaines conditions – des droits de remboursement anticipé à ses souscripteurs, mais pas avant la cinquième année.
Le règlement ELTIF s’appuie largement sur la Directive AIFM, qui donne donc le cadre réglementaire relatif à la gestion, à la commercialisation et à la LPS (libre prestation de services) transfrontalière de ces fonds. Il vise à donner un cadre de fonctionnement homogène et uniforme à la création, à la gestion et à la commercialisation des ELTIF dans toute l’Union Européenne.
De fait, le nom ELTIF s’apparente à un label ‘‘protégé’’, comme le sigle UCITS en son temps, les fonds de pays tiers ne pouvant être commercialisés en tant que ELTIF dans l’Union Européenne.
Le règlement précise les conditions de commercialisation des ELTIF aux investisseurs particuliers : fourniture de conseils d’investissements appropriés, mise en place d’un test de pertinence de l’investissement proposé à l’investisseur, appréciation de l’investissement (au minimum, 10 000 EUR, mais pas plus de 10 % du portefeuille financier etc.).
Après plusieurs années de gestation, le chantier de la création de l’ELTIF est maintenant terminé.
C’est maintenant l’étape de l’intégration finale de l’ELTIF dans le Code monétaire et financier, mais aussi et surtout de la mise en place d’une offre de produits attractive qui est lancé … Le produit final présenté aujourd’hui est plus souple (ou, si l’on préfère, moins rigide : durée d’investissement variable, possibilités de sortie accrues, liquidité possible sur un marché secondaire …) que dans ses premières version d’il y a quelques années.
L’ELTIF part avec toutes ses chances sur le marché des produits d’investissement de (très) long terme … mais il sera intéressant de voir le positionnement Rendement / Risque proposé par les gestionnaires en comparaison des investissements ‘‘comparables’’ sur ces échéances et d’étudier la manière dont les CGP et les réseaux bancaires et d’assurance vont commercialiser, ou pas, ces fonds d’un nouveau genre.
Et rendez-vous à la fin de cette année ou début 2016 pour décortiquer ensemble le premier ELTIF ‘‘à la française’’ …
Pour en savoir plus …
Réglement UE – ELTIF – 2015/760
… la fin de cette année 2015, le règlement européen étant, rappelons-le, inséré directement dans le droit de chaque Etat européen sans ‘‘transposition’’ ni modification.
Les ELTIF sont des fonds d’investissement alternatifs (‘‘FIA’’) fermés, gérés par des gestionnaires de FIA et agréés comme tels (‘‘ELTIF’’), qui doivent mobiliser l’épargne longue sur des actifs peu ou pas liquides. Les investissements éligibles (70 % du portefeuille au minimum) seront :
des instruments de fonds propres et quasi fonds propres (actions non cotées, actions cotées d’entreprises de taille moyenne ou intermédiaire – avec une limite de capitalisation de 500 M EUR), prêts participatifs et subordonnés, OC …),
des instruments de dettes ou créances (prêts) peu ou pas liquides, actifs physiques détenus en direct (donc : non titrisés) en particulier dans le domaine des infrastructures etc.
Un ELTIF peut également investir, sous certaines conditions et limites, au capital d’autres ELTIF et de fonds d’investissement en capital.
Sont en revanche exclus, car non légitimes dans une optique d’investissement de long terme : les IFT (sauf couverture), les matières premières et les dérivés sur matières premières, les ventes à découvert, les œuvres d’art, les manuscrits, les stocks de vins, les bijoux … le règlement n’ayant pas ‘‘vocation à promouvoir l’investissement spéculatif’’.
Pour permettre une certaine souplesse dans l’acquisition des investissements et la gestion du fonds, un ELTIF pourra emprunter jusqu’à 30 % de son capital (une petite restriction par rapport à un FIA, qui fixe plus librement son levier), et disposera pour investir d’un délai de cinq ans à compter de sa date d’agrément, au maximum.
Du côté des investisseurs, le règlement cible les investisseurs de long terme (organismes de gestion des retraites, compagnies d’assurances, fondations …) mais aussi les particuliers recherchant des revenus réguliers à long terme, au détriment de la liquidité de l’investissement.
Les investisseurs d’ELTIF pourront bénéficier de la liquidité des parts de l’ELTIF sur un marché secondaire, car celui-ci pourra être coté sur un marché réglementé ou un système multilatéral de négociation. L’ELTIF pourra aussi proposer – sous certaines conditions – des droits de remboursement anticipé à ses souscripteurs, mais pas avant la cinquième année.
Le règlement ELTIF s’appuie largement sur la Directive AIFM, qui donne donc le cadre réglementaire relatif à la gestion, à la commercialisation et à la LPS (libre prestation de services) transfrontalière de ces fonds. Il vise à donner un cadre de fonctionnement homogène et uniforme à la création, à la gestion et à la commercialisation des ELTIF dans toute l’Union Européenne.
De fait, le nom ELTIF s’apparente à un label ‘‘protégé’’, comme le sigle UCITS en son temps, les fonds de pays tiers ne pouvant être commercialisés en tant que ELTIF dans l’Union Européenne.
Le règlement précise les conditions de commercialisation des ELTIF aux investisseurs particuliers : fourniture de conseils d’investissements appropriés, mise en place d’un test de pertinence de l’investissement proposé à l’investisseur, appréciation de l’investissement (au minimum, 10 000 EUR, mais pas plus de 10 % du portefeuille financier etc.).
Après plusieurs années de gestation, le chantier de la création de l’ELTIF est maintenant terminé.
C’est maintenant l’étape de l’intégration finale de l’ELTIF dans le Code monétaire et financier, mais aussi et surtout de la mise en place d’une offre de produits attractive qui est lancé … Le produit final présenté aujourd’hui est plus souple (ou, si l’on préfère, moins rigide : durée d’investissement variable, possibilités de sortie accrues, liquidité possible sur un marché secondaire …) que dans ses premières version d’il y a quelques années.
L’ELTIF part avec toutes ses chances sur le marché des produits d’investissement de (très) long terme … mais il sera intéressant de voir le positionnement Rendement / Risque proposé par les gestionnaires en comparaison des investissements ‘‘comparables’’ sur ces échéances et d’étudier la manière dont les CGP et les réseaux bancaires et d’assurance vont commercialiser, ou pas, ces fonds d’un nouveau genre.
Et rendez-vous à la fin de cette année ou début 2016 pour décortiquer ensemble le premier ELTIF ‘‘à la française’’ …
Pour en savoir plus …
Réglement UE – ELTIF – 2015/760

Depuis le jeudi 27 février, l'outil O2S d'HARVEST est bloqué suite à une cyberattaque. L'information est officielle depuis le vendredi 28 février. A ce jour , lundi 3 mars, l'outil n'est pas rétabli. A ce jour, aucun élément n'indique qu'il y a eu fuite de données. CONSTATS & ANALYSES Suite à la cyberattaque d’HARVEST, il y a des obligations CNIL à faire en tant que vous Responsable des Traitements et HARVEST sous-traitant. D'autant qu'O2S contient une quantité astronomique de Données à Caractère Personnel sur les clients : adresse, mail, téléphone, RIB, patrimoine, CNI, peut-être données médicales...bref, c'est énorme. Donc il y a effectivement des choses à faire. Voici le lien vers la CNIL qui traite des violations de données personnelles : https://www.cnil.fr/fr/notifier-une-violation-de-donnees-personnelles En effet notre analyse est: qu’il y a eu une violation de données du fait d’un cas cité : perte de disponibilité , d’intégrité ou de confidentialité de données personnelles, de manière accidentelle ou illicite) En revanche on ne sait pas encore s’il y a eu fuite de données, LE DISPOSITIF d'HARVEST Voici les informations reçues par un CGP, en juillet 2024, sur le dispositif HARVEST : plutôt sérieux. "Sécurité physique : Les serveurs sont hébergés dans un Datacenter Interxion dans l’UE. Le Datacenter a de nombreuses certifications : ISO 14001:2004, ISO 27001 & ISO 22301, ISO 50001:2011, OHSAS 18001, ITIL V3 ,PCI-DSS, HDS (Hébergeur Données Santé). Les infrastructures sont monitorées 24h/24 et 7h/7. Les baies hébergeant les systèmes sont fermées à clé, seul le personnel habilité a accès aux baies : Notre sous-traitant (Waycom) pour la mise à disposition et la supervision des infrastructures d’hébergement travaillant pour le compte d’Harvest (hors baies privées dédiées dont l’accès est géré uniquement par Harvest) Les membres habilités de la DSI Harvest. Les grappes de disques ainsi que les alimentations sont redondées (ainsi que tous les éléments critiques physiques du Datacenter : réseaux internet, réseaux électriques, etc…). Sécurité logique : Les données de production sont accessibles uniquement par un nombre de personnes restreint, défini en accord avec le comité des risques d’Harvest. En aucun cas nos sous-traitants ont accès aux données applicatives. L’accès est basé sur une authentification : compte / mot de passe. Les droits et habilitations sont donnés selon le profil de l’utilisateur. Les flux sont chiffrés (HTTPS). Les données des applications répliquées en continue sur un serveur de secours local et sauvegardées sur un serveur de sauvegarde distant. Les opérations effectuées sur les serveurs sont journalisées. Les serveurs sont mis à jour régulièrement et possèdent un antivirus à jour. Des tests de vulnérabilité sont effectués périodiquement et donnent lieu, si nécessaire, à des plans de remédiation. Réglementaire : Dans le cadre de la réglementation européenne RGPD, un registre des traitements a été créé, il est maintenu par le DPO (Data Protection Officer) d’Harvest. Plan de continuité (PUPA), dans ce cadre Harvest : Dispose d’une procédure de gestion et d’escalade des incidents. A mis en place un comité des risques et est accompagné par un cabinet d’audit externe Activation de la cellule de crise en cas de problème majeurRéalise des évolutions régulières sur l’infrastructure matérielle et logicielle de ses environnements pour améliorer en permanence les performances et la sécurité " QUE FAUT IL FAIRE en interne ? La violation de données et la cyberattaque ne concernent pas VOS systèmes mais ceux d'un sous-traitant. Donc pas de panique. Quand on lit les instructions CNIL, dans cette configuration, il faut documenter la violation de données en interne. QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de la CNIL? Là l'instruction est claire : il faut notifier l’incident à la CNIL dans les 72 heures (donc aujourd'hui pour ceux qui ne l'ont pas faite). Pour ce faire, la CNIL vous accompagne : compléter le document préparatoire (aide au remplissage) : https://www.cnil.fr/sites/cnil/files/2023-07/trame_des_notifications_de_violations_de_donnees_0.odt puis faite la notification en ligne : https://notifications.cnil.fr/notifications/ QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de vos clients ? Ne faites rien pour le moment ! Il faut prévenir les clients si la fuite de données est avérée. En effet, la CNIL précise : en cas de doute sur l’incidence de la fuite de données personnelles concernant la vie privée des personnes concernées (c’est le cas à ce jour car nous ne savons pas s’il y a eu fuite ou non de données), notifiez à la CNIL qui vous indiquera s’il est nécessaire d’informer les personnes. Voilà Croisons les doigts pour que vous puissiez rapidement travailler et que les données des clients ne fuitent pas.!